Éliminé de la Coupe de France par la Fédération française de football, malgré sa victoire à la suite d'un recours pour défaut de licence, le club rochelais de l'Étoile Maritime fait appel de la décision. Ses dirigeants espèrent prouver leur bonne foi.
La joie a été de courte durée. Le club rochelais de l'Étoile Maritime FC (Régional 2) remportait son match de Coupe de France face à l'USSA Vertou (National 3), le 17 novembre dernier. Mais seulement quelques jours après son exploit d'éliminer un troisième club de National 3 d'affilée, le club s'est vu éliminé par décision de la Fédération française de football (FFF). Une défaite pour motif réglementaire qui a du mal à passer au sein du club rochelais. Ce dernier a fait appel de la décision.
"Notre bonne foi ne peut être remise en cause"
À l'issue de sa défaite, le club de Vertou a effectué cinq recours auprès de la commission fédérale des règlements et contentieux. Le club de Loire-Atlantique met en doute le respect du règlement sur les licences de joueurs de l'Étoile Maritime.
"Ils ont essayé de tout mettre œuvre pour passer au prochain tour coûte que coûte. Sachant qu'à la clé, il y avait un séjour et un match sur l'île de la Réunion contre le FC Saint-Denis", pointe Moncef Azzoune, le directeur sportif de l'Étoile Maritime. Avant d'ajouter : "Nous sommes un club populaire du quartier de Villeneuve les salines. On est un club avec une grosse mixité sociale et on arrive à faire de très bonnes choses avec très peu de moyens, donc forcément, ça interroge."
Parmi ces cinq recours, un a été entendu par la FFF. Cette dernière estime qu'il existe un manquement sur un cachet de mutation, constituant de fait une fausse déclaration.
Le président de l'Étoile Maritime, José Sousa, s'en explique : "L'erreur ne provient pas de nous, mais de la Ligue de football de Nouvelle-Aquitaine. Elle nous dit que tout est en règle, nous ne pouvons que la croire !" Le club rochelais a donc fait appel de la décision et devrait être convoqué dans les prochains jours, accompagné de son avocat, maître Laurent Fellous.
"De notre côté, sur les licences, la procédure a été suivie comme à l'accoutumée et notre bonne foi ne peut être remise en cause. Il n'y a aucun doute là-dessus, le club a fait son travail comme il devait le faire", assure Moncef Azzoune. Si dans l'attente de la décision, le club préfère ne pas plus communiquer, ses dirigeants se disent confiants sur l'issue de cette affaire et espèrent bien être de nouveau qualifié au 8ᵉ tour de Coupe de France.