La fraude dans les transports en commun, une réalité qui gagne du terrain. A Bordeaux, ils seraient plus de 11% à ne pas payer leur ticket de tram ou de bus. Un groupe Facebook permet même à ses utilisateurs d'être prévenus de la présence des contrôleurs en temps réel.
Des pages Facebook pour éviter les contrôleurs dans les transports en commun, c'est une tendance qui se répand dans les bus et les tramways de la métropole bordelaise. La direction du réseau TBC y voit une porte ouverte à la fraude.
Pourquoi payer un abonnement de bus et tram quand il est possible de toujours échapper aux contrôleurs?
C'est en fait la question à laquelle 23 000 personnes ont trouvé une réponse. Ces dizaines de milliers d'usagers des transports en commun bordelais ont choisi de rejoindre un groupe sur Facebook créé il y a deux ans. Grâce à ce réseau, la présence des contrôleurs dans les rames de tramway ou dans les bus est signalée en temps réel.Kéolis contre-attaque
Les fraudeurs représentent 11% voyageurs. Le manque à gagner est réel. Pour Kéolis, la société de transports bordelaise, d'importantes sommes ne sont par conséquent pas investies dans le renouvellement du matériel ou dans l'entretien des lignes.Face à cela, Kéolis tente de répondre par l'humour et souhaite interpeller les consciences via une campagne d'affichage.
Illégalité ou incivilité ?
Pour l'heure les textes de loi du code pénal ne prévoient pas de réponse concrète. Une telle utilisation des réseaux sociaux est à la frontière entre l'incitation à la fraude et la liberté d'expression.Le reportage d'Ophélie Le Piver et de Pascal Lecuyer
Un groupe Facebook permet à ses utilisateurs de prévenir de la présence des contrôleurs en temps réel dans les transports en commun