Eddie Puyjalon, un Girondin de 56 ans, a été élu président de Chasse, pêche, nature et traditions (CPNT), le micro-parti représentant chasse et ruralité, qu'il entend "redynamiser" et pour lequel il "n'exclut pas" des candidatures aux élections en 2017, malgré son partenariat avec Les Républicains.
M. Puyjalon, élu en décembre conseiller régional d'Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes sur la liste menée par Virginie Calmels (Les Républicains), a été élu samedi président de CPNT, succédant à Frédéric Nihous, a annoncé le parti ce lundi.
M. Puyjalon, jusqu'alors vice-président du parti, a été élu pour cinq ans lors d'une réunion du bureau national de CPNT, qui avait obtenu délégation du comité directeur du parti pour procéder à l'élection.
La passation de pouvoir était prévue car le président sortant Frédéric Nihous, un ancien candidat à la présidentielle (il avait obtenu 1,15% en 2007), avait annoncé lors de sa réélection en 2013 qu'il passerait le relais à mi-mandat à la tête de CPNT.
A la présidentielle 2012, Frédéric Nihous, dans l'impossibilité de réunir 500 parrainages, avait finalement renoncé à se présenter et avait apporté son soutien à Nicolas Sarkozy. Cette année-là, CPNT était devenu un mouvement associé à l'UMP.
M. Puyjalon veut "redynamiser CPNT sur les territoires", où le parti a perdu du terrain ces dernières années, revendiquant actuellement "moins de 8.000 adhérents", alors qu'il en a compté plus de 30.000.
Rappelant que CPNT doit revoir sa convention de partenariat avec Les Républicains, il a assuré que le parti ne "s'interdit rien". En particulier, CPNT "n'exclut pas" une candidature à la primaire de la droite et du centre, à la présidentielle ou aux législatives, a-t-il précisé. "Si l'on avait davantage entendu CPNT ces dernières années, le Front national pèserait aujourd'hui moins lourd dans les campagnes".