L'ancien hôtel de luxe haussmannien est remis en vente. Il avait été adjugé pour seulement 12.000 euros en raison de son délabrement. Mais une société immobilière a fait une surenchère. Un nouvel épisode dans l'histoire rocambolesque de ce palace aujourd'hui en ruine.
L'impératrice Eugénie y séjourna en 1861, un an après sa construction. L'hôtel d'une capacité de 175 chambres connût un passé prestigieux , Idéalement situé dans la cité thermale d'Eaux-Bonnes, il est fermé depuis 1975, aujourd'hui en ruine.
La mairie de la petite commune de 340 habitants n'a pas les moyens de prendre en charge sa rénovation. Selon le maire Stéphane Courtié, il faudrait pas moins de 20 millions d'euros d'investissement pour remettre aux normes le palace à la toiture éventrée.
Le 22 septembre, l'ancien hôtel avait été adjugé 12.000 euros à une société civile immobilière (SCI) du Gers lors d'une adjudication organisée au tribunal de grande instance de Paris, avec un droit de surenchère de dix jours.
Une "société bordelaise à caractère immobilier" a profité de ce délai pour surenchérir à hauteur de 13.200 euros, a indiqué le cabinet d'avocats parisien chargé de la vente.
Nous vous en parlions dans notre locale de Paud Sud Aquitaine le 26 septembre.
L'ancien presticieux palace des Eaux-Bonnes avait été adjugé pour la modique somme de 12 000 euros. Une surenchère aurait été faite par téléphone.
Une nouvelle vente, dont la date n'est pas encore connue, va donc être organisée avec comme mise à prix de départ cette nouvelle enchère.
Inscrit aux Monuments historiques en 2002, l'hôtel fut vendu par la commune l'année suivante pour 1,2 million d'euros à un promoteur, Robert Leroux. Mais cette vente fut le centre d'une vaste escroquerie : le projet n'a jamais vu le jour, le promoteur ayant été déclaré en cessation de paiement avant les premiers travaux.
L'affaire avait été jugée en 2015 au tribunal de Pau, mais le promoteur était décédé entre temps. Son associé avait été condamné à 18 mois de prison avec sursis et près de 500.000 euros de réparation à la commune des Eaux-Bonnes.
Outre la commune, une dizaine d'investisseurs y ont laissé des plumes, pour un préjudice total d'environ 1,2 million d'euros. Ces dernières années, le bâtiment était géré par le liquidateur de Robert Leroux, un mandataire parisien, Selafa MJA, qui avait tenté de le vendre pour un million
d'euros l'an dernier sans trouver preneur.