Un homme a été interpellé lundi 9 juillet en Haute-Corse, soupçonné d'être en lien avec l'un des deux tueurs du père Jacques Hamel assassiné dans son église de Saint-Etienne-du-Rouvray en 2016, a, a-t-on appris de source proche de l'enquête a été remis en liberté après 96 heures de garde à vue.
L'individu a été interpellé à Ghisonaccia, une commune située sur la plaine orientale de la Corse, lundi en fin de matinée. L'opération conduite par des policiers de la sous-direction anti-terroriste (SDAT), sur commission rogatoire d'un juge antiterroriste, s'est déroulée sans heurts.
Agé de 30 ans, cet homme n'était pas fiché S mais était connu pour sa pratique d'un islam rigoriste, selon une source proche du dossier. Il a été conduit au commissariat de Bastia où il a été placé en garde-à-vue. Cette dernière a pris fin, après 96 heures, vendredi, l'homme a été remis en liberté, aucune charge n’a été retenue contre lui.
Il avait été placé sous surveillance dans le cadre d'une enquête ouverte par le parquet national antiterroriste, sur l'attaque de l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray en 2016. Né en août 1987 au Maroc, il était arrivé en Corse peu de temps après les faits, où il exerçait en auto-entrepreneur dans le secteur de l'électricité, selon une autre source.
L'individu était soupçonné d'avoir été en lien avec l'un des deux islamistes qui a tué le prêtre dans l'église de St Etienne-du-Rouvray le 26 juillet 2016, a précisé cette source.
Les deux hommes âgés de 19 ans, Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean, qui faisaient chacun l'objet d'une fiche S des renseignements, avaient été abattus par les policiers de la Brigade de recherche et d'intervention.
Membre du "deuxième cercle" de l'entourage d'Abdel-Malik Petitjean, selon une autre source, il a été interrogé pour déterminer s'il a pu jouer un rôle dans le passage à l'acte ou dans la radicalisation des deux tueurs présumés du prêtre Jacques Hamel dans son église de Seine-Maritime le 26 juillet 2016.
Son nom est apparu dans l'enquête car il avait payé un trajet Blablacar à Abdel-Malik Petitjean quelques jours avant l'attaque, le 14 juillet, selon un proche du dossier.