Un quinquagénaire, connu des services de police, a été abattu par balles en pleine
rue, samedi 8 septembre au matin, par un homme qui a pris la fuite avec un complice à bord d'une voiture retrouvée incendiée.
La victime, âgée de 52 ans était originaire de Saint-Etienne. Elle était "essentiellement connue des services de police et de la justice pour des trafics de produits stupéfiants",
elle a été abattue vers 10H50 en pleine rue alors qu'elle "faisait des achats" sur un
marché dans le sud de Grenoble, a précisé le procureur de la République de Grenoble, Jean-Yves Coquillat, lors d'une conférence de presse.
"L'homme a été exécuté de plusieurs balles, au moins deux", tirées d'un pistolet
automatique de gros calibre, a ajouté le procureur.
L'auteur des coups de feu a pris la fuite avec un complice, à bord d'un véhicule
de type utilitaire retrouvé incendié "à quelques rues derrière", a précisé M. Coquillat.
"Les deux hommes étaient, semble-t-il, cagoulés", a-t-il ajouté. La scène s'est déroulée sous les yeux de nombreux témoins.
Ce scénario signe un règlement de comptes.
Plusieurs dizaines de douilles ont été retrouvées sur une cinquantaine de mètres
par les enquêteurs qui, en fin de matinée, avaient matérialisé leur emplacement
par des plots alphabétiques jaunes.
Un homme de 78 ans habitant le quartier, qui faisait le marché avec son épouse,
et "passait malheureusement par là", a été légèrement blessé à la cheville par
une balle perdue, a encore dit le procureur. Une chaussure et des traces de sang
étaient encore visibles sur la place du marché en fin de matinée.
Le magistrat s'est refusé à faire tout rapprochement avec d'autres affaires en
cours, même si le scénario et le passé judiciaire de la victime semblaient la signature
d'un règlement de compte.
"C'est une enquête comme d'habitude difficile. Les investigations démarrent",
a-t-il souligné. "L'enquête établira où il habite, ce qu'il faisait là et peut-être le pourquoi
de cette affaire", a dit M. Coquillat.
Une autopsie devrait être réalisée en début de semaine pour déterminer notamment
le nombre de projectiles reçus par la victime.
Sur le marché en grande partie vidé, il restait toutefois en début d'après-midi
un stand de fruits et légumes et un fromager, qui se retrouvaient dans le périmètre
de sécurité de la police. Les vendeurs devaient être entendus comme témoins.