Quelques personnes se sont rendues par curiosité dimanche sur le lieu de la tuerie de Chevaline en Haute-Savoie et d'autres sont venues s'y recueillir. Des témoignages de l'émotion suscitée par ce drame familial.
Quatre bouquets déposés sur le talus du parking où quatre personnes ont
été tuées mercredi après-midi,témoignne de l'émotion suscitéé par le drame familial:
Le couple al-Hilli, des Britanniques d'origine irakienne,une femme plus âgée de nationalité suédoise se trouvant dans leur voiture et un cycliste français,un pére de famille qui se trouvait là malencontreusement ont péri ici sous les balles de tueurs déterminés.
Awatif, 37 ans, est venue de Genève, où elle réside, déposer "un coeur rose enpeluche", avec son fils de un an et son époux. "Je voulais rendre hommage aux victimeset faire une prière musulmane pour eux", a-t-elle raconté.
"Je suis très touchée par cette histoire, ma théorie est que le père a refusé
de faire quelque chose et il en a payé le prix. Mon mari pense lui que c'est le
cycliste qui était visé!", a ajouté cette mère, qui a dû comme les autres promeneurs
parcourir à pied plus de 3 km en montée pour atteindre le site.La préfecture de Haute-Savoie a en effet interdit pour un mois aux véhicules à
moteur d'emprunter ce chemin forestier, arguant que "les événements accidentels"
survenus mercredi sont susceptibles de développer la circulation des véhicules
"sur une route forestière non adaptée à celle-ci", selon l'arrêté affiché sur les
barrières interdisant son accès.
D'autres personnes de tous âges ont fait le déplacement pour "voir", comme ces
deux femmes âgées venues de Saint-Jorioz, un village voisin où séjournait la famille
al-Hilli en camping. Rares étaient celles équipées pour poursuivre une randonnée
au-delà du parking, d'où partent plusieurs itinéraires.
Sur place, les marques laissées par les gendarmes qui ont travaillé notamment
sur la balistique ont été effacées par les nombreux passages. Seul reste un morceau
de ruban blanc et rouge qui devait clôturer les lieux.