Une dizaine de personnes interpellées dans la Loire pour un trafic de voitures volées avec le Maghreb. Les victimes sont principalement des petits artisans.
Onze personnes ont été interpellées dans le cadre du démantèlement dans la Loire d'un trafic de véhicules utilitaires volés et expédiés au Maghreb. Deux d'entre elles ont été écrouées, a annoncé lundi le parquet de Saint-Etienne.
Considéré comme la "tête du réseau", un homme de 29 ans originaire de la région stéphanoise et son principal complice, âgé de 32 ans, ont été mis en examen pour vols aggravés en bande organisée, et écroués ce week-end, a indiqué le procureur- adjoint de la République de Saint-Etienne, André Merle, au cours d'une conférence de presse.Les autres ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire, a-t-il dit.
Du matériel informatique saisi lors des interpellations "devrait permettre de cerner l'ampleur du trafic, qui a commencé en 2010 ou 2011, et le nombre de victimes, principalement des artisans", a souligné M. Merle.La bande de malfaiteurs comprenait un informaticien, basé en région lyonnaise,qui neutralisait et reprogrammait les systèmes de verrouillage et de démarrage des véhicules.
Selon un responsable de la police de la Loire, "vingt-deux victimes de vols de véhicules, ou de cartes grises à partir desquelles étaient réalisés de faux papiers, ont déjà été identifiées".
"Sept convois de véhicules volés ont été précisément identifiés entre la région stéphanoise et des ports de la Méditerranée, qui ont permis de les acheminer au Maghreb", a-t-il dit, précisant qu'il s'agissait de petits utilitaires, de marque Peugeot ou Citroën.
Les enquêteurs ont aussi découvert dans une planque, à Firminy (Loire), six véhicules en pièces détachées, qui avaient été volés dans la région stéphanoise au cours de la deuxième quinzaine d'août.
