Une semaine aprés la tuerie de Chevaline, les gendarmes attendent de pouvoir auditionner Zainab, la fillette de 7 ans, témoin clef du drame. Le procureur de la république doit se rendre en Angleterre.
Une semaine jour pour jour après la tuerie de Chevaline en Haute-Savoie, le mystère restait entier à la veille du départ du procureur d'Annecy en Grande-Bretagne pour faire avancer une enquête toujours en attente de l'audition de la fillette de 7 ans, témoin clé du drame.
Le procureur de la République doit se rendre jeudi en Angleterre pour une visite de 24 heures accompagné d'un des deux juges d'instruction chargés de l'enquête, Michel Mollin. A Londres, les deux magistrats évoqueront, entre autres, les modalités du retour des corps des victimes en Grande-Bretagne : Saad al-Hilli, 50 ans, et son épouse Iqbal, 47 ans.
Les enquêteurs attendent toujours beaucoup de l'audition de la fille aînée du couple, seule témoin à pouvoir peut-être décrire la scène de la tuerie, alors que sa petite soeur de 4 ans, cachée pendant huit heures dans la voiture, "a entendu, mais rien vu", selon M. Maillaud. Gravement blessée, Zainab, 7 ans, hospitalisée à l'hôpital couple-enfant de Grenoble, se trouvait sous sédatifs après être sortie dimanche du coma artificiel dans lequel elle avait été plongée. "Elle n'a toujours pas été entendue", a indiqué mercredi matin le service d'information et de relations publiques des armées (Sirpa).
En attendant l'audition de ce témoin clé du drame, l'enquête se poursuivait mercredi des deux côtés de La Manche.
En France, la route forestière conduisant au parking où s'est déroulée il y a une semaine l'éxécution était toujours fermée mercredi matin.Les forces de l'ordre avaient barré lundi soir cet axe de circulation emprunté par de nombreux curieux durant le week-end afin que les enquêteurs puissent procéder dans le calme à des vérifications comme celle des temps de parcours. Ces vérifications nécessitaient que la scène de crime ait été préservée, alors que les relevés de traces ADN et autres indices avaient déjà été effectués la semaine dernière.
Un 4X4 de couleur sombre, aperçu par des témoins, était recherché et ses possibles itinéraires de fuite répertoriés. Le recueil des enregistrements vidéos pris par des communes, des commerces ou encore des particuliers devait se poursuivre. Une enquête de voisinage élargie, pour recueillir un maximum de témoignages, a été réalisée afin de reconstituer l'emploi du temps de la famille qui s'est déplacée durant ses vacances en France.
En Grande-Bretagne, les enquêteurs devaient poursuivre mercredi pour la cinquième journée consécutive leur perquisition systématique au domicile de la famille al-Hilli après avoir réussi le veille à ouvrir un coffre-fort.
La perquisition devrait continuer jusqu'à jeudi ou vendredi à Claygate, commune de la grande ceinture verte de Londres où vivaient les al-Hilli. Les policiers ont également longuement entendu depuis samedi comme "témoin" libre Zaid, le frère de Saad al-Hilli, établi comme lui dans le comté du Surrey. Ils n'ont pas commenté des informations faisant état d'une brouille entre les deux frères, à propos d'un héritage consécutif à la mort de leur père en Espagne, l'an dernier .