Décès de Rosine Crémieux, infirmière au maquis du Vercors

La résistante Rosine Crémieux, l'une des sept infirmières de la grotte de la Luire, est décédée à l'âge de 87 ans, a annoncé sa famille dans le carnet du Figaro.

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Héroïne de la Résistance et rescapée de Ravensbrück
Née Berheim en octobre 1924 dans une famille juive originaire d'Alsace, Rosine Crémieux s'était réfugiée avec ses parents au début de l'Occupation dans la région lyonnaise, où elle avait suivi des cours de secourisme. Elle avait fait partie du groupe des sept infirmières de la grotte de la Luire, dans le massif du Vercors, qui soignèrent des résistants blessés.

A l'été 1944, la grotte de la Luire fut le théâtre d'une sanglante attaque. Le raid allemand se solda par le massacre de 35 résistants soignés dans cet hôpital de campagne et l'arrestation du personnel soignant. Les sept infirmières, dont Rosine Crémieux, furent expédiées depuis Lyon au camp de Ravensbrück. Affectée dans un groupe de travail forcé d'une usine de moteurs d'avions comme tourneuse-fraiseuse, elle avait saboté plusieurs pièces. Evacuée au printemps 1945 de Ravensbrück lors d'une "marche de la mort", elle s'était échappée durant le trajet et avait rejoint les alliées avec deux autres infirmières de la grotte de la Luire. 

Après la guerre et des études de psychologie pédagogique aux Etats-Unis, elle était rentrée à Paris pour travailler dans différents dispensaires. En 1958, elle avait créé aux côtés de grands psychanalystes, comme Serge Lebovici, la revue La psychiatrie de l'enfant, dont elle était devenue directrice de publication. Rosine Crémieux avait raconté son expérience concentrationnaire dans "La Traîne-Sauvage", (1999 - Ed.Flammarion).

Elle était officier de la Légion d'honneur et titulaire de la Médaille militaire, de la Croix de guerre 39-45 avec une citation à l'ordre de l'armée et de la Médaille de la Résistance.
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