Un appel à manifester à Lyon contre le film anti-islam circule sur Facebook. Une page intitulée "Touche pas à mon prophète" figure sur le réseau social avec 300 "fans" déclarés ce mercredi matin .
Une page invitant à manifester à Lyon contre le film "Innoncence of Muslims" est apparue sur Facebook.Elle ne précise ni le lieu ,ni l'heure mais des annonces de manifestations similaires dans d'autres viles de France, samedi prochain, sont apparues sur ce réseau social.Le slogan choisi "Touche pas à mon prophéte " rappelle le mouvement "Touche pas à mon pote " lancé par l'organisation anti -raciste "SOS racisme" en 1985.
Les réseaux sociaux se sont emparés du sujet, notamment sur Twitter. Des appels à manifester contre cette mobilisation anti-islam apparaissent à leur tour. Ainsi des appels à une contre-manifestation intitulée " Touche pas à ma France" se font entendre à leur tour dans les échanges.
Le premier ministre Jean Jacques Ayrault a d'ores et déjà annoncé que la nouvelle manifestation organisée samedi prochain à Paris, toujours dans cet esprit, ne serait pas autorisée. Alors que des réseaux sociaux appellent à une manifestation samedi contre le film anti-islam, M. Ayrault a relevé sur RTL qu'une demande en ce sens déposée à Paris allait faire l'objet d'une "interdiction". "Il n'y a "pas de raison qu'on laisse dans notre pays venir des conflits qui ne concernent pas la France". "Nous sommes dansune république qui n'a pas du tout l'intention de se laisser intimider par quique se soit autour de ses valeurs". "Nous ne tolérerons pas de débordement", a-t-il tranché. Il a rendu hommage au "grand esprit de responsabilité et de modération" des responsables du culte musulman. "Ce sont des groupes minoritaires qui veulent exploiter la situation, la République ne se laissera pas faire", a insisté M. Ayrault.
Charlie Hebdo renchérit
Le Premier ministre a aussi commenté la publication dans l'hebdomadaire satirique "Charlie Hebdo" de caricatures de Mahomet: "Nous sommes dans un pays où la liberté d'expression est garantie, la liberté de caricature aussi". "Chacun doit exercer cette liberté et respect", a observé le chef de gouvernement.
Mais "si vraiment des personnes se sentent heurtées dans leurs convictions et pensent qu'il y a eu dépassement du droit - nous sommes dans un Etat de droit, cet Etat de droit doit être totalement respecté - elles peuvent saisir les tribunaux. Ca s'est déjà produit concernant cet hebdomadaire".
L'hebdomadaire Charlie Hebdo publie mercredi de virulents dessins satiriques représentant le prophète Mahomet - notamment nu - après une semaine de violences dans le monde contre le film islamophobe "L'Innocence des musulmans". La publication de ces dessins caricaturaux sucuitent ausi beaucoup de réactions. Le site internet de Charlie Hebdo était inaccessible mercredi matin, et sa page facebook était submergée de commentaires, positifs ou négatifs. Incident technique, trop grand nombre de requêtes, acte de pirates, les raisons du blocage du site n'étaient pas connues dans l'immédiat. En novembre 2011, après la publication d'un numéro spécial baptisé "Charia Hebdo" avec Mahomet comme "rédacteur en chef", les locaux du journal satirique avaient
été incendiés et le site internet du journal piraté.
Sur Facebook comme sur Twitter, opposants et soutiens de Charlie Hebdo publiaient des centaines de commentaires évoquant cette nouvelle Une, parfois avec des propos très violents. La page Facebook de l'hebdomadaire mise en ligne mardi soir avec
la Une du journal comptait à 8h30 près de 1.400 messages.