Villefranche-sur-Saône: Les familles de détenus manifestent devant la prison

Les familles de prisonniers détenus à Villefranche-sur Saône manifestent ce samedi 22 septembre devant l'établissement et dans les rues de la ville, objectif: alerter l'opinion publique sur ce qui se passe derrière les barreaux.

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Les familles déclarent dans un communiqué:
"La prison de Villefranche-sur-Saône est l'une des plus dure de l’État français dans sa façon de traiter les prisonniers et leurs familles.
Dans cette prison en effet de nombreux points de la loi pénitentiaire ne sont pas respectés et les droits des prisonniers sont bafoués au quotidien.
Et le comportement autoritaire, fasciste et raciste des fonctionnaires rend la situation d'autant plus difficile.
Les visites des familles et amis des prisonniers sont refusées de manière arbitraire, utilisant l'excuse du portique. Les prisonniers sont systématiquement déshabillés et palpés suite aux visites.
L'utilisation de plaques électriques pour la cuisine leur est refusée. Ils ont très peu de possibilités de faire du sport et de participer à des ateliers et n'ont pas la permission d'utiliser du matériel pour les activités sportives."

Une pétition signée par plus de deux cents détenus a été exfiltrée et est parvenue au bureau de l'OIP (Observatoire International des Prisons) ainsi qu'au contrôleur général des prisons françaises.
 

A travers cet écrit les personnes détenues de la prison de Villefranche-sur-Saône voulons dénoncer l'attitude fasciste, autoritaire, raciste et arbitraire de l'institution pénitentiaire.

Les fonctionnaires eux mêmes s'en vantent, ils forment à l'intérieur des murs un espace d'autorité exacerbé et abusif, souvent hors des lois, s'appuyant sur des règlements purement répressifs qui selon leurs propres propos arrogants, “nul ni personne ne changera”.


Cette réputation est largement répandue au point que des personnes détenus se coupent les veines lorsque le transfert à Villefranche-Sur-Saône leur est annoncé (Lyon-Corbas) et ceux qui sont sur place, sont prêts à subir le prix des traitements liés au quartier disciplinaire -mitard- (passage systématique à tabac) dans le seul but de quitter ces murs.

Nos familles font aussi les frais de ce caractère répressif, avec l'arrogance intimidatrice et humiliante de l'équipe en charge des parloirs qui refoule nos familles en coupant arbitrairement le seul lien que nous avons avec nos proches. Certaines familles font 1800km aller-retour pour rendre visite à leur proche.

Mais ce comportement est très généralisé, avec les attitudes fermées et militarisées des surveillants d'étage, les douches minutées, toutes les entraves aux droit de communication et information (téléphone, livres, revues, journaux et même émissions de T.V. Illégalement censurés), à une vie quotidienne "normalisée" :interdiction de plaques électriques et obligation d'emploi de pastilles combustibles cancérigènes, interdiction de balles ou ballons ou matériel courant de sport en cour de promenade et un long etcétéra.


Nous demandons donc le respect des textes de lois :
• Notamment en ce qui concerne les droits et le respect de la dignité de nos familles et amis lorsqu'ils se rendent aux parloirs afin que les visites se déroulent avec normalité (circulaire du 20 février 2012, article 4-3-3 du Code Pénal).
• Ceci doit nécessairement entraîner le changement de l'attitude des fonctionnaires des parloirs avec des mécanismes de contrôle et adoption de mesures disciplinaires effectives lors des exactions des fonctionnaires des prisons.
• La fin des fouilles systématiquement à nu à la suite des parloirs comme l'exige la loi (article 57 de la loi pénitentiaire).
• La fin de la censure de la presse, des livres, d'émissions de TV, de vidéos, de jeux, etc (articles D.443 et D444 du Code Pénal français et note DAP n°R0481 du 18 février 1991)

Des conditions de vie dignes, de traitement digne et juste de toutes les personnes détenues :
• En premier lieu, l'acceptation des plaques électriques de cuisson,
• L'autorisation du " petit" matériel de sport : ballon, balle, barre, dans les cours de promenade,
• Le respect des "activités" hors cellule et extension du temps d'activité sportive et musculation (entre autres) ainsi que des activités de loisir (peinture, travaux manuels, yoga etc) et culturels (musique, théâtre...)

Le niveau et caractère de ces "demandes" vous donne une idée de la situation dans cette prison ultra-répressive.


Des familles de prisonniers politique Basque
Parmi les manifestants se trouvent des familles de prisonniers politique basques venues redire leur souhait de voir leurs proches incarcérés plus près de chez eux. Cette requête est lancée depuis janvier dernier, date à laquelle l'organisation basque ETA avait déclaré l'arrêt de la lutte armée.

Un dialogue est désormais possible, le préalable en est le rapprochement des détenus politiques de leurs familles.

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