Enquête sur un réseau de prostitution dans les Alpes : le champion de France de taekwondo en prison

Sur les 17 personnes interpellées lundi 1er octobre, 7 d'entre elles ont été mises en examen pour proxénétisme. Parmi elles, le champion de France Amine Manaï. Il a été placé sous la verrous.

Le Dauphiné Libéré mentionne sur son site Internet, le nom du champion de France de taekwondo Amine Manaï, comme l'un des quatre sportifs de haut-niveau qui seraient impliqués dans une affaire de proxénétisme. 

Dans cette affaire, plusieurs étudiants en taekwondo à l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (Insep), avaient été interpellés lundi 1er octobre. Trois d'entre eux ont été mis en examen, et le champion de France en titre a été incarcéré, selon la gendarmerie.

"Ce dossier met en cause à des degrés divers de jeunes hommes, pour la plupart majeurs, qui recrutaient des jeunes filles mineures, fragiles, et généralement en fugue", a indiqué la gendarmerie dans un communiqué.


Des mineures de 14 à 17 ans

"Les victimes sont des mineures de 14 à 17 ans, qui étaient placées dans un foyer à Saint-Egrève (Isère)", près de Grenoble, avait précisé le procureur de Grenoble, Jean-Yves Coquillat mercredi.

Les suspects faisaient travailler ces jeunes filles "à leur profit dans des chambres d'hôtel sous la surveillance de "gardiens", tout en faisant de la publicité via des annonces internet. Certaines des jeunes victimes ont également été incitées à recruter d'autres filles", selon la gendarmerie.
Les faits se sont déroulés en Isère, en Savoie et en Haute-Savoie principalement.

Une information judiciaire avait été ouverte en juin dernier par le parquet de Grenoble pour viol commis sur la personne d'un mineur de 15 ans et proxénétisme aggravé commis en bande organisée. Des crimes passibles de peines de 20 ans de réclusion criminelle et 3 millions d'euros d'amende. L'enquête était menée par les compagnies de gendarmerie d'Annecy (Haute-Savoie) et de Meylan (Isère).

Une importante opération judiciaire a été déclenchée lundi durant laquelle 21 personnes avaient été interpellées principalement dans la région grenobloise et en Ile-de-France.

Le journal L’Equipe dans son édition de jeudi a publié l'intention de la fédération de taekwondo de se constituer partie civile. « Pour l’atteinte déjà portée à l’image de notre discipline » a indiqué le directeur technique national.

 

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