Sous des allures de fragiles boutons d'or, la Jussie est une redoutable plante invasive. Importée dans l'hexagone au 19e siècle à des fins ornementales, elle est aujourd'hui indésirable et interdite à la vente...
Cette plante originaire d'Amérique du sud est apparue en 2008 dans l'Ain, colonisant peu à peu les étangs de la Dombes et le bassin versant de la rivière Veyle, asphyxiant toute vie aquatique. Une véritable menace pour la faune piscicole, cet envahisseur vert se propageant à grande vitesse. Aujourd'hui, la Dombes compte 33 points d'eau, mares et étangs, colonisés par la plante. Seul l'arrachage manuel ou mécanique permet de limiter la prolifération de la Jussie, de la contrôler mais pas forcément de l'éradiquer. Une opération coûteuse : environ 25 000 euros par hectare.
Dans la Dombes, les mesures d'arrachage commencent à porter leurs fruits...
(voir le reportage ci-dessous)
La Jussie rampante (Ludwigia peploides) et la Jussie à grandes fleurs (Ludwigia grandiflora), sont des plantes aquatiques herbacées de la famille des Onagraceae. Elles sont reconnaissables à leurs fleurs jaunes. Ces plantes aquatiques flottantes sont pourvues de longues tiges facilitant leur ancrage en berge et en fond des plans d’eau. Elles se développent principalement dans les eaux calmes ou stagnantes, jusqu'à 2 ou 3 mètres de profondeur. Les tiges florifères émergent du plan d'eau de 50 à 80 cm. La Jussie se reproduit très facilement notamment par bouturage. Particularité : la plante se développe très rapidement, formant un réseau dense et inextricable.