Dans le cadre du programme international HyMex, plus de 300 scientifiques effectuent des mesures intensives autour du bassin méditerranée dont des grenoblois. Objectif, mieux comprendre les dérèglements du ciel et notamment les orages en montagne.
Prévoir et localiser au plus tôt les phénomènes dangereux comme les orages, les vents violents, les brouillards... Les prévisionnistes de Météo France disposent déjà de plusieurs modèles de simulations de l’atmosphère. Parmi eux, le modèle Arome est celui qui possède la maille la plus fine, 2,5 km. Il permet de zoomer sur une région et de délivrer des informations plus précises pour des échéances de 3 à 30 heures.
Le programme international de recherche HyMeX vise quant à lui à améliorer la compréhension du cycle de l'eau en Méditerranée afin notamment d'améliorer la prévision des risques hydrométéorologiques (pluies intenses et crues rapides, vents violents, sécheresses).
Coordonné par Météo-France et le CNRS, ce programme rassemble plus de 300 chercheurs d'une vingtaine de pays dont des grenoblois. Jusqu'au 6 novembre, ils ont établi leur camp de base à la Grande Motte sur le littoral méditerranéen. Sur place, ils disposent de près de 200 moyens d'observation (avions, bateaux, radars…) pour collecter le maximum de données sur toute la Méditerranée nord-occidentale, en France, en Italie et en Espagne.
Pourquoi le choix du pourtour méditerranéen ?
Fortement urbainisées, les régions comme le midi de la France sont régulièrement confrontées en automne à des épisodes de fortes pluies et à des crues rapides (Vaison-la-Romaine en 1992, le Gard en 2002, etc). Elles sont considérées comme une zone clé sur le plan climatique. Les étudier de près en multipliant des mesures intensives devrait permettre par la suite de mieux comprendre les phénomènes atmosphériques de l'ensemble du territoire.