P. Gardent a quitté le club de handball de Chambéry l'année dernière, après seize ans de bons et loyaux services. Jeudi 18 octobre il sera de retour en Savoie, avec sa nouvelle équipe : le PSG Handball, pour un match qui promet, un match au sommet.
Nous avions quitté Philippe Gardent au mois de mai 2012, au Phare, à l'occasion d'un entraînement avant le dernier match du championnat.
Nous avions parlé avec lui du bilan de la saison, de ses envies de recrutements pour la prochaine... Bref nous avions parlé de l'avenir du Chambéry Savoie Handball, sans imaginer alors qu'il s'écrirait sans lui.
Car Philippe Gardent a mis le cap sur la capitale pour prendre en mains la destinée du PSG Handball. Racheté par QSI, le fond qatari également propriétaire du PSG Football, le club parisien est rentré dans une autre dimension avec un effectif XXXL.
Après avoir été le "gardien" du Phare de Chambéry voici donc Philippe Gardent locataire du stade Pierre de Coubertin à Paris, c'est là que nous l'avons rencontré, et qu'il a répondu à deux ou trois questions avec la franchise qui l'a toujours caractérisé.
Son départ vers Paris.
"Les premiers contacts ont eu lieu au mois de mai. Les Qataris commençaient à réfléchir au rachat du Paris Handball. Ils ont établi une liste d'entraîneur, j'étais dessus. Une fois le rachat effectué, leur choix s'est arrêté sur moi. Trois semaines plus tard, fin juin, je signais mon contrat, l'aventure pouvait commencer. Mais l'enchainement des événements a fait que je n'ai pas vraiment pu dire au revoir aux public chambérien, comme j'aurais voulu, comme il le mérite. Les adieux ont été un peu précipités."
L' effectif du PSG Handball.
"Luc Abalo, Didier Dinart, Mikkel Hansen... C'est clair que sur le papier c'est du lourd, du très lourd, c'est le plus bel effectif que je n'ai jamais eu a dirigé. Mais pour l'instant on a rien gagné, on aligne les bonnes performances mais rien n'est fait. C' est beaucoup de boulot, il y a dix nouveaux joueurs dans l'effectif, il faut synchroniser les talents, fédérer les égos de tous ces champions. Mon job c'est ça : les faire jouer ensemble. Et c'est vrai que la sauce a vite pris, mais tout cela est à confirmer sur la longueur, car ce groupe n'a que très peu de vécu collectif, il faut le voir évoluer à l'épreuve du temps".
Son retour à Chambéry.
"J'ai passé seize ans à Chambéry, mes enfants y sont nés... Sur le banc en tant qu'entraîneur, j'y ai vécu des moments inoubliables. Alors oui, cette date du match à Chambéry je l'ai marqué d'une croix sur le calendrier du championnat, c'est un rendez-vous que j'attends avec impatience, et sans appréhension.Je suis persuadé que le public chambérien me réservera un bon accueil. Ce sont des connaisseurs du handball, ils vont avoir du plaisir à voir évoluer tous ces supers joueurs. Mais pour moi ce sera un match particulier, mais ça reste un match à gagner".