L'achèvement de l'A 51 était au coeur de nombreuses discussions entre élus, dans les couloirs du 55e congrès des Maires qui se déroule ce samedi 13 octobre à St Laurent-du-Pont.
A l'heure actuelle, l'autoroute s'arrête à Monestier de Clermont, au col du Fau. Très discuté depuis le début de son histoire en 1987, le projet A51 semble faire plus d'émules aujourd'hui.
Tout le monde a l'air d'être d'accord sur ce fait, l'axe autoroutier entre La Saulce et Aix-en-Provence doit être achevé. A droite, on est globalement pour. A gauche, il y a ceux qui ne disent mot pour ne point s'attirer les foudres des écologistes, et puis il y a ceux qui ont souhaité relancer le projet. A leur tête, le président du Conseil Général de l'Isère, André Vallini.
Le débat, il l'a relancé par un courrier aux entrepreneurs isérois au mois d'août, d'abord. Par une lettre, ensuite, adressée au ministre des transports, Frédéric Cuvillier, co-écrite avec les conseillers généraux des Hautes-Alpes, de la Drôme et des Alpes-de-Haute-Provence au mois d'octobre. Les élus y proposent notamment une autoroute à péage et une vitesse limitée à 110 km/h, pour réduire les coût des travaux. Ils y demandent enfin une rencontre avec le représentant du gouvernement.
Le débat n'a plus été relancé depuis l'été 2011
Il y a plus d'un an, l'initateur du projet, le sénateur et ancien ministre Pierre Bernard-Reymond, espérait encore voir relancée la réalisation du "chaînon manquant" entre Grenoble et Sisteron. Il défend l'idée d'un tronçon par l'Est de Gap. Mais ce projet est alors jugé trop coûteux et peu rentable par le gouvernement de l'époque, celui de Nicolas Sarkozy.
Un autre projet est défendu, par la vile de Grenoble notamment, celui d'un bouclage jugé plus rapide et moins cher, par le col de Lus-La Croix Haute.
L'A51, une feuilleton à rebondissements
1984 : le sénateur des Hautes-Alpes, Pierre Bernard-Reymond, alors parlementaire européen, est le premier à préconiser le doublement de l'autoroute de la vallée du Rhône par les Alpes.1987 : le comité interministériel d'aménagement du territoire (CIAT) décide la création de l'axe autoroutier Grenoble-Sisteron
1995 : début des travaux, et des manifestations en opposition au chantier. Les actions se répétent, de même que les interpellations. Des opposants comparaissent devant le tribunal correctionnel. En marge, des élus et des politiques se rassemblent en collectif pour proposer des alternatives au projets initial.
1997 : le ministre des transports Jean-Claude Gayssot (PCF) et la ministre de l'environnement Dominique Voynet relancent la piste des solutions alternatives au projet A51.
2011 : Le débat est relancé au sein du sénat, mais il n'a pas les faveurs du gouvernemennt, Jean-Louis Borloo et Nicolas Sarkozy en tête.