Le ministre du redressement productif recevra une délégation intersyndicale de Rio Tinto mardi 16 octobre en fin d'après-midi. La délégation devrait être aussi composée d'élus de Savoie.
Rio Tinto un dossier qu'Arnaud Montebourg connaît bien. Pendant la campagne présidentielle, l'actuel ministre avait fait le déplacement jusqu'en Maurienne assurant les salariés de son soutien.
La CFDT "dit non à la vente du site de Saint-Jean-de-Maurienne"
Parmi les syndicats qui ont demandé un rendez-vous au ministre, il y a la CFDT. Dans un communiqué, ce syndicat explique que pour assurer "l'avenir de la filière Aluminium en France, la CFDT dit non à la vente de Rio Tinto Alcan de St Jean de Maurienne !".En effet, "la filière française de l'aluminium est aujourd'hui en danger de mort alors qu'elle est tout à fait viable au niveau industriel", peut-on également lire dans ce communiqué, "l'aluminium est un métal d'avenir et stratégique pour l'indépendance des fleurons industriels de notre pays".
La CFDT explique qu'aujourd'hui "80% de la technologie de production d'aluminium installée dans le monde a été développée au sein du pôle de recherche développement Rhône-Alpes dont les principales installations si situent à St-Jean-de-Maurienne et à Voreppe. Or, la délocalisation engagée par Rio Tinto Alcan de la recherche & développement de la France vers le Canada condamne à moyen terme toute possibilité de garder une production en France. La conséquence en sera la perte de la filière par déficit de compétitivité dans un contexte de forte hausse du prix de l'électricité."
Au-delà du site de Saint-Jean-de-Maurienne, il s'agit pour la CFDT "de maintenir et de développer l'emploi durable et une activité primordiale pour l'industrie française, en élaborant un projet d'avenir qui repose sur quatre piliers indissociables : Recherche, innovation, développement et production. Si on dissocie l'un des quatre piliers c'est la "Mort" de la filière aluminium avec ses conséquences sociale et économiques."