Selon une porte-parole du groupe Rio Tinto Alcan, le géant minier anglo-canadien a reçu plusieurs "marques d'intérêt" pour son usine d'aluminium de Saint-Jean-de-Maurienne en Savoie, où travaillent 600 personnes.
"Nous avons reçu plusieurs marques d'intérêt de repreneurs intéressés. Le processus suit son cours", a déclaré cette porte-parole.
Le groupe transmet actuellement "des éléments d'informations complémentaires" aux éventuels repreneurs qui devront ensuite remettre "une offre conditionnelle" de reprise "dans les semaines qui viennent", a-t-elle ajouté.
"On concentre nos efforts sur le processus de cession tout en continuant les discussions avec EDF sur le contrat d'approvisionnement" de l'usine en électricité, a-t-elle précisé.
Le bras de fer
Rio Tinto négocie depuis plusieurs mois un nouveau contrat d'électricité avec EDF, le contrat actuel arrivant à échéance au printemps 2014. Le groupe anglo-canadien a menacé de fermer l'usine s'il n'obtenait pas un prix satisfaisant et ne trouvait pas de repreneur.Une prise d'otage
"La mort est déjà annoncée, le sujet est déjà clos, Rio Tinto a déjà décidé d'arrêter" son activité à Saint-Jean-de-Maurienne, a déclaré mercredi le PDG d'EDF Henri Proglio lors d'une table ronde à l'Assemblée nationale."C'est une prise d'otage, rien de plus", a-t-il ajouté.
Rio Tinto Alcan a refusé de commenter ces déclarations, indiquant seulement que le groupe prendrait le temps nécessaire pour trouver un repreneur. "Notre objectif est de pérenniser l'activité. On met toutes les chances de notre côté", a indiqué la porte-parole.
Les syndicats de l'usine doivent être reçus mardi après-midi par le ministre du Redressement Productif, Arnaud Montebourg, ont par ailleurs indiqué la CGT et la CFDT.