L'équipementier automobile Valeo compte supprimer 868 postes sur huit de ses sites français, a indiqué mercredi la direction du groupe. L'usine de La Verrière dans les Yvelines pourrait être fermée. Plus de 200 personnes sont concernées sur ce site francilien.
"C'est une annonce dramatique", a réagi Bertrand Bellanger, de FO. "Réduire les coûts peut être nécessaire, mais sacrifier des emplois et fragiliser l'avenir de la filière en France est une erreur stratégique", a-t-il jugé. Et de poursuivre : "L'électrification de l'automobile représente un tournant majeur pour le secteur. Mais elle ne doit pas se faire au détriment des salariés."
Le groupe Valeo, un équipementier automobile mondial, avait déjà annoncé en janvier dernier qu'il envisageait de supprimer 1.150 postes dans le monde, dont 235 en France, principalement dans des fonctions d'encadrement, sur 109.900 salariés dans le monde.
La direction a annoncé ce mercredi 27 novembre la suppression de 868 postes dans ses 8 sites Français. En Île-de-France, le site de La verrière est concerné par cette annonce. Selon Valeo, les salariés se verront proposer des postes à proximité. Au total, l'équipementier prévoit 694 départs contraints et 174 départs volontaires, explique un porte-parole du groupe.
Pour le syndicat Force ouvrière (FO), le total serait en fait de 1.282 suppressions de postes, sur 13.500 salariés en France, si les salariés refusent leur transfert et si l'on prend aussi en compte des postes vacants supprimés.
Le secteur automobile en souffrance
Valeo est un énième géant du secteur automobile à souffrir du ralentissement du marché automobile européen et à annoncer des suppressions de postes, après Michelin, Ford ou Bosch.
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Spécialisé dans les systèmes électroniques et d'éclairage, l'équipementier souffre aussi d'une électrification qui patine, avec "énormément de reports de lancements de nouvelles productions chez les constructeurs", avait expliqué fin octobre son directeur général Christophe Périllat.
En France, les sites de La Suze-sur-Sarthe (Sarthe), Sainte-Florine (Haute-Loire), Reims (Marne), Laval (Mayenne), Amiens (Somme) et Limoges (Haute-Vienne), L'Isle-d'Abeau (Isère) sont également concernés.
Cette annonce est "un projet" dont "le calendrier et les modalités vont être discutés ensuite", a précisé le porte-parole du groupe. Elle intervient alors que la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet a tiré la sonnette d'alarme ce mercredi, pronostiquant une "accélération très forte de la dégradation de la situation" en matière de plans sociaux, dans l'industrie.