Marcellaz (Haute-Savoie), pourquoi le corps de Johan de Cock n'est pas rendu à sa mère ?

Fabienne Renard a déjà perdu un fils il y a 5 mois. Ce qu'elle souhaite à présent, c'est que son corps lui soit rendu. Il souhaitait être incinéré mais l'enquête n'est pas terminée. 

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Les dernières volontés de Johan de Cock, jeune marginal de 30 ans découvert mort dans un puisard à Narbonne en mai 2012, étaient claires: que ses cendres soient déposées dans le tombeau de son père. 

Mais c'est justement parce que l'incinération est demandée que le Parquet refuse de signer la restitution du corps à la famille. C'est ce qu'explique la mère, Fabienne Renard : "on me dit que l'enquête est toujours en cours, et que si l'assassin présumé revenait sur ses aveux, il faudrait pratiquer une nouvelle autopsie". 

Pour cette mère et la soeur de Johan, Emmanuelle de Cock, l'attente est insoutenable. Fabienne n'est pas non plus allée reconnaître le corps, on le lui a déconseillé. Les tests ADN ont suffi. Ce qu'elle désire à présent, c'est commencer son travail de deuil. Son avocat a adressé un recours à la justice.

Le corps de Johan de Cock a été retrouvé le 8 mai 2012 


L'affaire débute à La Palme, près de Narbonne. Le corps d'un homme de 30 ans est découvert près d'un étang. Cause du décès, un violent coup reçu sur le crâne. Les tests ADN permettent de découvrir l'identité de la victime, il s'agit d'un jeune marginal originaire de Douai, dans le nord de la France. 

Depuis plusieurs années, Johan de Cock vivait dans la marginalité, par choix. Il lui arrivait de passer du temps chez sa soeur et sa mère, en Haute-Savoie. Il s'était même posé un moment là-bas, il y avait soigné ses problèmes d'addiction. Mais il y a un an et demi, le décès d'un ami, puis celui de son père, l'avaient fait replonger dans la drogue et l'alcool. 

Johan avait alors repris la route, vers le sud cette fois. Au moment des faits, il venait de quitter son oncle à Salon-de-Provence, pour chercher un emploi saisonnier vers Narbonne. "Il nous disait qu'il dormait à l'hôtel", raconte sa mère, "mais il dormait aussi dans la rue".

Un routier allemand a avoué le meurtre en septembre

Dès le départ, l'enquête s'oriente vers un altercation, un routier est recherché. Quelques mois plus tard, rebondissement: le procureur de la République de Baden Baden reçoit la lettre d'un détenu. Un routier allemand incarcéré pour des escroqueries aux chèques volés.

Dans ce courrier, l'homme avoue le meurtre de Johan de Cock au cours d'une bagarre. Il invoque la légitime défense. 
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