Le président de l'ASM Clermont Auvergne, René Fontès, cité parmi ceux succeptibles de briguer la tête de la Ligue Nationale de Rugby, Max Guazzini fait également office de candidat sérieux pour succéder à Pierre-Yves Revol.
Le président de la Ligue nationale de rugby (LNR) Pierre-Yves Revol a annoncé lundi, lors de la Nuit du rugby, qu'il ne solliciterait pas un second mandat à la tête de l'instance régissant le rugby professionnel français. "C'est ma dernière nuit du rugby", a déclaré M. Revol à la tribune. "Des contraintes personnelles et professionnelles ne me permettent pas de poursuivre ma mission. C'est une décision difficile que j'ai prise ce matin (lundi)", a poursuivi l'ancien président du Castres Olympique et dirigeant du groupe pharmaceutique Pierre Fabre, élu à la présidence de la LNR en 2008 en remplacement de Serge Blanco. "J'espère que les responsables du rugby professionnel trouveront la meilleure solution pour pérenniser notre sport", a poursuivi M. Revol. "J'ai consacré beaucoup de temps à la cause commune pendant quatre ans et j'ai pensé, après réflexion, que je n'aurais peut-être pas le temps nécessaire pendant les quatre prochaines années", a ensuite détaillé M. Revol à la presse. "Même si, semble-t-il, de nombreux acteurs et présidents de club souhaitaient que je prolonge l'aventure, j'ai des contraintes personnelles et professionnelles qui m'incitent à faire ce choix. Je le regrette un peu mais c'est la vie. Ca ne m'empêchera pas de rester proche du rugby", a-t-il poursuivi.
L'Assemblée générale de la LNR se réunira le 16 novembre pour procéder au renouvellement du Comité directeur (17 membres). Les appels à candidature débuteront "fin septembre" jusqu'au 26 octobre. Le président de la LNR est élu par l'Assemblée générale parmi les membres et sur proposition du Comité directeur.
Les noms de René Fontès (Clermont) et de Max Guazzini, ancien patron du Stade Français, sont régulièrement évoqués pour la présidence de la LNR. Interrogé sur sa succession, M. Revol a répondu qu'il s'agissait "avant tout l'affaire des présidents de clubs. Ce sont les grands électeurs, en quelque sorte. Ce sont eux qui vont faire leur choix, on n'est pas dans un système régalien. Je pense que je n'ai pas de volonté à imposer. Je serai derrière celui qui sera élu."
"Le rugby professionnel est un peu à un tournant avec des acteurs un peu différents. Il faut trouver demain un homme de consensus pour gérer les affaires communes. Je ne doute pas que quelqu'un prendra efficacement ma succession comme j'ai pris celle de Serge Blanco", a-t-il estimé.
M. Revol a précisé qu'il ne souhaitait pas siéger à l'avenir au Comité directeur de la LNR et qu'il resterait "proche" du club de Castres, sans plus de précisions. "Le chantier prioritaire sera d'assurer une cohérence suffisante entre les différents acteurs du rugby professionnel qui sont souvent de profils très variés. Et puis, sur le plan économique, il semblerait qu'il y ait un peu plus de concurrence dans le domaine des droits TV. Il va falloir revaloriser les droits TV dans les prochaines années, le rugby en a besoin dans un contexte économique difficile", a-t-il conclu.