A Grenoble, cela fait 22 ans que Stéphane Gemmani a fondé Vinci Codex, l'équivalent du samu social. Il s'attend à un hiver difficile.
Des situations de "disette", son association en a connu plus d'une. Mais l'hiver 2012 s'annonce encore plus sombre que les précédents.
La canicule autant que le grand froid tue, dans la rue. Stéphane Gemanni le dit et le répète souvent, "la précarité n'est pas une affaire de saison". Il n'empêche, les températures viennent de chuter sérieusement, il neige même en plaine et l'association s'inquiète: le stock ne va pas suffire, il va falloir des couvertures, beaucoup plus de couvertures, et des vêtements chauds, pour les plus démunis.
"Une situation plus que préoccupante"
L'association doit faire face à un nombre croissant de personnes en difficulté. De plus en plus de travailleurs pauvres qui ne peuvent pas se loger.
Roms et demandeurs d'asile sont également venus grossir les rangs des plus précaires.
En un an, Vinci-codex a doublé le nombre de ses interventions: 15.000 en 2011.
"Besoin de couvertures mais aussi de bénévoles"
Dans les registres de l'association, une centaine de bénévoles mais cela ne suffit plus, d'autant que chez les "anciens" l'usure de la mission se fait sentir. Seules 6 à 7 personnes sont en mesure de diriger les équipes de maraude. Il en faudrait une vingtaine.http://www.vincicodex.com/