Invité de France 3 Auvergne (mercredi midi), Jean-François Soulet, directeur régional Centre-Est de Véolia-Transdev reconnaît l’erreur humaine dans le déraillement du Panoramique des Dômes.
Invité de France 3 Auvergne (mercredi midi), Jean-François Soulet, directeur régional Centre-Est de Véolia-Transdev reconnaît l’erreur humaine dans le déraillement du Panoramique des Dômes. "Le conducteur a parfaitement respecté les consignes en vigueur dans sa rotation de 8 heures. A sa deuxième rotation, il ne les a pas respectées et ne s’est pas arrêté au feu rouge. Il admet que le feu devait être rouge mais il n’explique pas cette absence. C’est une erreur humaine parfaitement imprévisible". Les enquêtes en cours permettront, peut-être, d’en savoir davantage.
TC Dôme, exploitant du Panoramique, a concédé à Véolia-Transev la charge de la conduite. C’est donc elle qui embauche les conducteurs, les forme et organise leur emploi du temps. Mais par ce même contrat Véolia-Transdev se voit aussi déléguer l’accueil du public, une partie de la vente, la promotion du Panoramique.
Des enquêtes "tous azimuts"
Suite au déraillement du Panoramique le dimanche 28 octobre, plusieurs plaintes ont été déposées au pénal. Une l'a été par le Conseil Général du Puy-de-Dôme (propriétaire du site) contre TC Dôme (exploitant du site par délégation de service public) pour mise en danger de la vie d’autrui. L'autre plainte émane de TC Dôme contre Véolia-Transdev (concessionnaire de la conduite du train) pour non respect de la législation des transports. Ces plaintes vont donner lieu à des enquêtes qui vont s’ajouter à cette du BEA-TT (Bureau Enquête Accident- Transport Terrestre) qui doit déterminer les causes du déraillement du 28 octobre et par contre coup les responsabilités.
Le grand déballage ?
A cela s’ajoute aussi l’audit demandé par le Conseil Général et TC Dôme sur l’exploitation du Panoramique. Il devra répondre à certaines questions qui, par ricochet, pourraient aussi concerner la conception même du train.
Pourquoi le train est-il immobilisé au premier givre ? Les périodes d’essai ont-elles été suffisantes, notamment en période hivernale ? La gare de départ n’a-elle pas été construite trop bas d’où l’inondation du 26 mai ? Pourquoi certains composants utilisés n’ont-ils pas résisté à la chaleur provoquant l’arrêt du trafic en aout dernier ? Pourquoi le trafic a-t-il été perturbé par une panne d’aiguillage cet été ?
Nul doute que chacun essaiera de minimiser voire nier sa responsabilité, en montrant l’autre du doigt. Vue la complexité des contrats qui lient les trois partenaires on devrait assister à de belles bataille juridiques. Et que la candidature de Véolia à la construction et exploitation du train ait finalement été rejetée au profit de celle de SNC Lavalin ne devrait pas assainir les débats.Le préfet du Puy-de-Dôme s'en mêle
Le préfet du Puy-de-Dôme, Eric Delzant, a suspendu l'exploitation du Panoramique des Dômes par un arrêté du 30 octobre 2012. Compte tenu des évènements récents, il a estimé que "la sécurité n'était plus garantie". L'arrêté suspend l'exploitation dans l'attente des résultats des enquêtes et audits. En tout état de cause, dorénavant, le Panoramique des Dômes ne reprendra du service que lorsque le préfet aura donné son accord.