Récemment, la ministre du logement, Cécile Duflot, en visite à Lyon, promettait un «plan hivernal» adapté aux besoins. Les professionnels de l’urgence sociale annoncent que des centaines de personnes ne trouveront par d’hébergement.
Les structures d'accueil d'urgence hivernale ont ouvert leurs portes jeudi 1er novembre à 17 heures mais le nombre de places est toujours insuffisant selon les accompagnants sociaux. Une augmentation qui démontre la violence sociale de la crise.
Un calcul simple
Sur les 810 places d’hébergement d’urgence qui doivent ouvrir pour cet hiver (contre 650 l’hiver dernier) dans le Rhône, seulement 250 sont disponibles dès le 2 novembre, date réelle du début du dispositif hivernal qui est censé mettre tous les SDF à l’abri pour la chute des températures.
Or, ces derniers jours, plus de 600 personnes ne trouvent pas d’hébergement dans les foyers de Lyon, faute de places disponibles. Des chiffres de «sans solution» jamais atteints :
584 «sans solution» le 28 octobre
738 «sans solution» le 29 octobre
646 «sans solution» le 30 octobre
Résultat
Près de 400 personnes ne devraient toujours pas dormir au chaud en ce début de mois novembre malgré l’entrée en vigueur du plan hivernal. Davantage même, nous dit le réseau des professionnels de l’urgence sociale qui travaillent au quotidien auprès des SDF.
La moitié des 250 places devraient, en effet, être affectée pour héberger une partie des 270 personnes logées à l’hôtel suite à un recours contre la préfecture du Rhône.
A la préfecture du Rhône
On a resserré la communication sur le sujet. Pas de réaction aux propos des directeurs d’associations ou des travailleurs sociaux et pas davantage aux médias !