Depuis 2008, on observe un fléchissement de la consommation des produits alimentaires et non-alimentaires. En cause la baisse du pouvoir d'achat et la hausse des dépenses contraintes (loyer, énergie...). Les hypers de grande taille font les frais de ce changement.
C'est la 9e étude du genre que la Chambre de Commerce et d'Industrie de Lyon dévoile ce lundi, et elle est riche d'enseignement sur les changement dans les habitudes de consommation des habitants du Lyonnais et du Beaujolais.
Crise oblige, le pouvoir d'achat des consommateurs est en baisse et l'on observe que la croissance de la consommation n'est désormais plus tirée que par la démographie de la région toujours soutenue. En clair, si la consommation continue à progresser d'année en année, ce n'est pas parce que les consommateurs ont plus d'argent, mais parce qu'ils sont toujours plus nombreux.
Arbitrer les dépenses
Et quand l'argent manque, les consommateurs arbitrent dans leurs achats, d'autant que les dépenses contraintes et incompréssibles s'envolent (loyer, énergie, santé, éducation).
Résultat : si le montant des dépenses alimentaires continuent de croître sur certains postes (pain frais +17% depuis 2005, beurre fromage +13%), d'autres comme la viande fraîche sont en baisse (-3%).
Autre fait marquant : la baisse des sommes consacrées à l'équipement de la personne : prêt-à-porter féminin (-9%), masculin (-6%), enfant (-7%).
Les hypers reculent
Victimes des temps : les hypers de grande taille. Sur la période 2006-2011, l'emprise de ces surfaces sur le secteur des biens non-alimentaires a chuté de 2,7 points. Chiffres à mettre en parallèle avec ceux, en nette progression, de la vente sur internet : + 6,2% en 2011 contre 2,6% en 2006.
Faire ses courses en transport en commun
Dernier enseignement mais pas des moindres : la part de la voiture dans les modes de transport pour faire ses achats est en baisse. Priorité désormais au transport en commun et aux achats réalisés près de son lieu de travail.