Malgré les propositions, Christophe Tartari, l'enfant du pays, n'a jamais quitté les Brûleurs de Loups. Tour à tour défenseur, capitaine et attaquant, portrait de "Tartoche", pilier du club grenoblois.
Il se souvient, ému, de son premier match avec les Brûleurs de Loups. C'était contre les Sangliers Arvernes de Clermont, à Pôle Sud. Il y a 10 ans déjà. Premier match, premier but. "J'avais 17 ans à l'époque", raconte--t-il, "c'est impressionnant, le premier but qu'on marque à Pôle Sud, avec le public en folie".
Il est l'un des joueurs les plus emblématiques des Brûleurs de Loups : Christophe Tartari fête cette année sa dixième saison dans l'effectif professionnel du club. Un club qu'il n'a jamais quitté. Par choix, par désir. Rencontre avec celui qui fait désormais figure de cadre au sein de l'équipe.
Une carrière exemplaire toute entière consacrée à Grenoble
Sa carrière, Christophe la débute dans le Super 16 français en 2002. Attaquant de formation, il va jouer sa première saison professionnelle comme défenseur. Parcequ'il a été appelé à la dernière minute pour remplacer un autre joueur. Qu'importe, il saisit sa chance !
D'abord remplaçant, il est titularisé dans l'équipe la saison suivante. En 2004, il remporte le titre de meilleur espoir.
Dès le début de sa carrière, Christophe porte le numéro 73, en hommage à son frère Stéphan (qui portait le numéro 4, parce que 7-3 ça fait 4). Une tradition dans le milieu très familial du hockey, qui voit se succèder de nombreuses fratries. Stéphan Tartari était un attaquant célèbre des Brûleurs de Loups dans les années 1990.
Avec son club, Christophe a connu les succès, et les déboires. En 2006-2007, il aide son équipe à remporter sa cinquième Coupe Magnus de champion de France. En 2008 et 2009, le club remporte la Coupe de France de hockey dans le palais Omnisports de Paris-Bercy.
Après le titre de 2009, le club connaît aussi une période noire. Sanctions financières, interdiction de jouer en coupe de France... La tornade passera, Christophe restera.
Aujourd'hui parvenu au milieu de sa carrière, "Tartoche" n'a pas l'intention de quitter sa ville natale. Des propositions, il en a eu. La Finlande, notamment.
"Je crois qu'il est bien à Grenoble", explique son père Daniel. "Il aime bien les escalopes à la crème de sa mère avant les matches, il y a tout un rituel" plaisante-t-il.
Christope Tartari, choucou du public, pilier du groupe, n'en a pas fini avec Pôle Sud.