Sylvie Goy-Chavent, sénatrice de l'Ain (UDI), demande au Président de la République d'interdire l'abattage rituel au nom des principes républicains. Elle présente une proposition de loi visant la viande halal.
La sénatrice de l'Ain et maire de Cerdon, Sylvie Goy-Chavent (UDI), a demandé au président François Hollande l'interdiction de l'abattage rituel, dans un appel publié sur une pleine page du quotidien Le Parisien. "Je vous demande, Monsieur le président, l'interdiction de tout abattage sans étourdissement préalable", écrit Sylvie Goy-Chavent.Elle dénonce explicitement la viande halal qui "approvisionne les cantines, les restaurants, les hypermarchés, sans aucune information au consommateur, présente un risque pour la santé et finance certains cultes au mépris des principes républicains de laïcité". La sénatrice rappelle les propos du président français sur la présence de viande halal dans les écoles. "Sous ma présidence, rien ne sera toléré en termes de présence de viande halal dans les cantines de nos écoles!", avait dit M. Hollande le 2 mai 2012 sur TF1, rappelle-t-elle.
Sylvie Goy Chavent,qui siége au Sénat au groupe de l'Union des Démocartes et Indépendants, a présenté mardi une proposition de loi spécifiant que "préalablement à leur abattage et afin de leur épargner toute souffrance évitable, les animaux doivent obligatoirement être insensibilisés et rendus inconscients par l'une des méthodes d'étourdissement prévues".
La Fondation Brigitte Bardot et d'autres associations avaient lancé en janvier 2011 une campagne d'affichage contre l'abattage rituel des animaux. En mars 2011, l'ancienne actrice avait dénoncé sur une page du même quotidien le "supplice" des animaux soumis à l'abattage rituel dans des "conditions de violence et d'inhumanité abjectes" qui concernerait "100% des bêtes en Ile-de-France".
"J'ai une immense reconnaissance pour Sylvie Goy-Chavent. Depuis le temps que j'attends que quelqu'un dépose un projet de loi pour combattre cette ignominie que l'on fait subir aux animaux d'abattoir. C'est comme une salle de torture au Moyen-Âge", a dit à l'AFP Brigitte Bardot.