L'entourage de 4 francaises détenues sur l'île Maurice pour importation frauduleuse de Subutex a manifesté hier soir devant le Quai d'Orsay pour réclamer l'aide du gouvernement. Parmi elles, A. Gros Croissy, une jeune femme originaire de la région .
Des proches de quatre Françaises détenues depuis plusieurs mois sur l'île Maurice où elles sont soupçonnées d'avoir importé du subutex, un substitut à la drogue, se sont rassemblés lundi soir devant le Quai d'Orsay pour demander "l'aide" du gouvernement pour leur libération.Par ailleurs, une pétition continue à circuler sur le net pour venir en aide à ces "autres victimes" du Subutex, qui auraient été piégées .
Une demi-douzaine de personnes se sont retrouvées sur l'esplanade des Invalides autour de quelques bougies et d'affiches appelant à la libération des jeunes femmes. Farah Nachi et Katia Terminet, 21 ans, Aurore Gros-Coissy, 25 ans, Deborah Dangla,19 ans, sont en détention provisoire respectivement depuis 11, 20, 14 et 7 mois après avoir été arrêtées à l'aéroport de Port-Louis en possession de milliers de comprimés de subutex. Elles disent avoir été trompées par des proches ayant dissimulé à leur insu du subutex dans leurs bagages ou avoir été victimes d'un réseau qui les avait convaincues qu'il s'agissait de médicaments.
Un substitut de l'héroïne
Le trafic de subutex, substitut à l'héroïne distribué sous ordonnance en France, est sévèrement réprimé à Maurice - où il est le stupéfiant le plus consommé - avec des peines pouvant aller jusqu'à 40 ans de prison. Au total, sept Français sont en détention provisoire sur l'île, soupçonnés de se livrer à ce trafic. "C'est un combat très difficile. Il n'y a que le gouvernement qui puisse nous aider parce que cela peut durer des années avant la tenue d'un procès", a déclaré à l'AFP Samira Nachi, la mère de Farah, ajoutant : "Avant ce cauchemar, je n'avais jamais entendu parler du subutex, ma fille non plus". "C'est important d'être là car Katia croupit en prison depuis 20 mois. On se sent démuni. On a du mal à avoir des informations à des milliers de kilomètres", raconteNanou Berrouag, la tante de Katia, saluant cette "première mobilisation" commune des familles.
Plus tôt, le porte-parole du Quai d'Orsay, Philippe Lalliot, avait indiqué à l'AFP que "les agents de notre consulat à Port-Louis se sont rendus à plusieurs reprises" auprès des ressortissants français détenus "pour veiller aux conditions matérielles de leur détention et afin qu'ils puissent disposer d'un avocat". "Nous continuons à suivre avec la plus grande attention la procédure, encore en cours pour la plupart de nos compatriotes, devant les autorités judiciaires mauriciennes".