2 jeunes ont été interpellés lundi après la profanation d'un cimetère de Haute-Savoie, dont les tombes des victimes de l'accident de car d'Allingnes. Ils ont reconnu les faits,commis sous l'emprise des stupéfiants .
Deux jeunes gens âgés de 18 ans ont été interpellés lundi et placés en garde à vue à la suite de la profanation durant le week-end d'une quinzaine de tombes dans un cimetière de Haute-Savoie, dont celles d'adolescents morts dans un accident de car à Allinges en 2008. Les deux jeunes, nés en 1994 et habitant le village d'Anthy-sur-Léman, où le cimetière a été profané, ont été interpellés vers 18h00 et placés en garde à vue au commissariat de Thonon-les-Bains, a indiqué à l'AFP le commissaire Baptiste Berrod. "Les deux jeunes ont reconnu les faits et affirmé avoir agi sous l'emprise de l'alcool et la consommation de stupéfiants".
Les actes de vandalisme avaient été commis dans la nuit de samedi à dimanche dans le cimetière d'Anthy-sur-Léman, où ont été inhumés quatre des adolescents tués lors de la collision en juin 2008 entre un car scolaire et un TER à un passage à niveau. Sept adolescents de 11 à 13 ans avaient été tués et 25 blessés. Des crucifix et des plaques funéraires ont été déplacés ou renversés, des plantes arrachées mais aucune inscription à caractère religieux ou satanique n'a été relevée. Un drapeau français qui se trouvait sur le monument aux morts du village a également été dérobé.
Estimant qu'il semblait s'agir "d'une dégradation pure et simple", la police privilégiait la piste d'une "beuverie qui aurait mal tourné". La police technique et scientifique d'Annemasse était intervenue pour rechercher d'éventuelles empreintes digitales et traces d'ADN laissées par les auteurs. Dans la matinée de lundi, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault avait exprimé dans un communiqué "son indignation" et "adressé un message de soutien aux familles dont les tombes ont été dégradées". "Tout sera mis en oeuvre pour identifier et interpeller le ou les auteurs de ces faits afin de les déférer à la justice", avait aussitôt répondu Manuel Valls, qui a "fermement" condamné ces actes de "vandalisme".