Tous les bus et les tramways clermontois sont rentrés au dépôt de la T2C. Les conducteurs ont fait valoir une nouvelle fois leur droit de retrait, face à la recrudescence des actes de violence sur les lignes de transport clermontois.
Tôt ce matin, les usagers de la T2C avaient pu constater que les lignes A, B (Royat-Stade Michelin) et 3 (Romagnat Gergovia-Cébazat Hôpital Nord) ne circulaient pas. Dans la matinée, les difficultés sont donc devenues plus critiques encore, avec l'arrêt de tous les services de transports en commun clermontois.
Le tramway a été une nouvelle fois mercredi soir la cible de "multiples caillassages ayant entrainé des bris de glace", Deux vitres d'une rame de tramway ont été brisées dans le secteur des Hauts-de-Chanturgue. Un bus de la ligne 3 qui rentrait au dépôt a également été victime de projectiles rue de Flamina.
Aprés ces nouveaux incidents, les conducteurs ont fait valoir leur droit de retrait.
Au cours de la réunion du CHSCT ( Comité d'Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail ) les délégués syndicaux ont demandé que le tramway ne circule que sur des secteurs sécurisés. " Ce qu'on veut, c'est que les passagers montent dans des transports sécurisés" a expliqué Claude Desmarie secrétaire au CHSCT de la T2C. Selon lui, le trafic pourrait reprendre vendredi matin, mais des zones continueront d'être desservies par des bus de substitution, et non par le tramway, dans les quartiers St-Jacques et des Hauts de Chanturgue.
Les réactions politiques
Joint par téléphone, Serge Godard qui assiste actuellement au Congrés des Maires à Paris, s'est dit particulièrement "inquiet" de la situation et rappelle que la sécurité incombe à l'Etat. La Ville toutefois est prête à participer à des aménagements aux abords des lignes.
Pour Cyril Cineux président du croupe communiste à Clermont-Fd, "il faut que l'Etat se dote des moyens nécessaires pour faire respecter la loi. Le PCF demande le rétablissement d'une police de proximité avec des effectifs formés."