Ce mercredi 5 décembre à 23H10, France 3 consacre un numéro de "Pièces à conviction" au Syndrome afghan ou le retour difficile des soldats dont nombre de chasseurs alpins.
Le retrait des troupes françaises d'Afghanistan est aussi l'heure des bilans: 88 morts et 1200 blessés de guerre officiels. Parmi ces blessés, 400 sont des blessés "psychiques" atteints du Syndrome de stress post traumatique.
C'est toute la France des bases militaires qui est particulièrement concernée et notamment les bataillons de chasseurs alpins.
Extrait "Pièces à conviction"
Le stress post-traumatique, ou PTSD est une blessure invisible liée à un traumatisme de guerre. Les symptômes : cauchemars à répétition, agoraphobie et agressivité. Officiellement, ils seraient 400 militaires diagnostiqués PTSD en France, soit moins d’1% des militaires engagés en Afghanistan depuis 11 ans. Un chiffre très bas comparé aux autres armées : ils sont 20% dans l’armée américaine et 3% dans l’armée allemande.
Depuis l’embuscade d’Uzbeen en 2008, l’armée française a pris des mesures pour aider ces soldats malades de la guerre.
Les équipes de « Pièces à conviction » ont pu filmer pour la première fois le dispositif de détection du PTSD à Kaboul et à Chypre ainsi que les thérapies mises en place à l’hôpital militaire de Percy.
Mais le système de détection n’est pas infaillible.
Des militaires atteints du stress post traumatique témoignent de la honte liée à cette blessure, de la souffrance et de la peur du rejet par leurs camarades.
L’armée française fait-elle tout ce qu’elle peut pour détecter, prendre en charge et manifester sa reconnaissance à ses blessés invisibles ?