Le Thononais Laurent Ségalat nous a accordé une interview téléphonique après sa condamnation à 16 ans de prison par un tribunal d'appel suisse alors qu'il avait été acquitté en première instance. Réactions.
Revoici l'interview de Laurent Ségalat
La réaction de l'avocat de la famille de la victime
Dans un communiqué, Me Jacques Barillon déclare: "Au nom de la famille de Madame Catherine Ségalat, tuée dans des conditions particulièrement sordides par un meurtrier déterminé, je dois réagir aux propos tenus par M. Laurent Ségalat à France 3 Alpes".
Pour le défenseur, "Monsieur Ségalat a menti grossièrement au cours de son interview sur quatre points:
1) Il affirme n'avoir pas été interrogé sur les faits. C'est faux et le procès-verbal de l'audience le prouve. Le Président de la Cour d'appel lui a demandé d'entrée de cause s'il souhaitait revenir sur ses précédentes déclarations, pour les compléter, les préciser ou les modifier. M. Marc Pellet a même attiré expressément son attention sur un point important de la procédure pénale suisse : c'est la dernière fois que l'occasion lui était ainsi donnée de s'exprimer sur les faits, le Tribunal fédéral ne revoyant pas ceux-ci (sous réserve de l'arbitraire).
2) Il affirme qu'il eût été présent pour la lecture du dispositif, le vendredi 30 novembre, en dépit du risque d'être arrêté à la barre et incarcéré, si ses avocats ne l'en eussent pas dissuadé. Or, à la barre et publiquement, les avocats du prévenu ont déclaré qu'ils n'avaient aucune nouvelle de leur client et qu'ils ignoraient tout du motif de son absence.
3) Il affirme que, contrairement aux juges de la première instance, les hauts magistrats de la Cour d'appel n'ont pas "regardé le dossier dans le détail" (sic). Or, ainsi que le Président Pellet l'a déclaré publiquement, les trois juges professionnels de la Cour d'appel ont eu le dossier complet pendant plusieurs mois à leur disposition, pour l'étudier, l'analyser et rendre une décision mûrement réfléchie et particulièrement bien motivée.
4) Il se plaint que la Cour d'appel n'ait pas entendu de témoins ni d'experts. Or, le prévenu avait la possibilité de demander que ceux-ci -et d'autres - fussent amenés à comparaître devant la Cour d'appel. C'est lui qui a fait le choix, certes risqué, de renoncer à de telles auditions et débats".