Les automobilistes aiment rouler sur des chaussées dites au noir. Dans les Alpes, 90.000 tonnes de sel en moyenne sont répandus sur le seul réseau départemental, sans compter les autoroutes et routes nationales et les voies communales, et ce confort a un prix. 

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

En Isère, le salage atteint 38.000 tonnes en moyenne. La Savoie, elle, disperse 18.000 tonnes, toujours en moyenne, et la Haute-Savoie a 'semé' 38.000 tonnes en 2010, ce qui représentait le double par rapport à 1990, le département a donc lancé un plan pour économiser 8000 tonnes sur trois ans, en réorganisant les circuits et les méthodes de déneigement.


Une nouvelle politique de viabilité hivernale également suivie par la Savoie. A la place du sel, c'est une bouillie qui est utilisée, moins concentrée, mais plus collante. L'objectif est double: réduire l'impact sur l'environnement et diminuer une facture... forcément salée : 80 euros la tonne en moyenne, sans parler bien sûr du coût du matériel et du personnel.


Le sel c'est du passé

Complémentaire du raclage par les chasse-neiges, le salage traditionnel utilise du sel (chlorure de sodium), dit aussi « fondant routier », sous forme de grains (traitement curatif sur route enneigée) ou de saumure (traitement préventif sur route sèche). Le sel agit par dissolution en empêchant ou en limitant la cristallisation de l’eau (mais le gel revient au-dessous de -10 C). Des solutions alternatives sont de plus en plus utilisées  pour diminuer les coûts et l’impact sur l’environnement, notamment :
  • la bouillie de sel, un mélange de sel sec (21 %) et de saumure.
  • Le résidu de sel, un sous-produit industriel des salines.
  • Sablage avec granulats…
Outre la réorganisation des circuits (par exemple, 135 en Haute-Savoie soit un pour 67 km), ce salage implique de nouvelles pratiques des agents, par exemple le recours à des outils de mesure des taux d’humidité et de salinité pour affiner le dosage (10 à 15 g/m2).

Dans les deux Savoie, les services des routes souhaitent que les usagers s’habituent ou se réhabituent à circuler sur des routes « moins déneigées ». Ce salage dit « raisonné » pourrait cependant montrer ses limites, comme le niveau d’équipement hivernal des automobilistes (pneus neige, chaînes… ) ou le risque accru d’accidents de la route.

Le coût du salage 

Le coût annuel moyen du salage pour les conseils généraux, gestionnaires du réseau départemental (hors coût personnel et matériel), sachant que le tonnage varie d’une année à l’autre selon les chutes de neige.
  • Isère : 2,8 millions d’euros en moyenne (5100 km)
  • Savoie : 1, 5 million d’euros en moyenne (3200 km dont 1000 à plus de 1000 m d’alt.). Avec le coût du personnel (400 agents) et du matériel (300 camions), la facture atteint 12 à 15 millions d’euros selon les années.
  • Haute-Savoie : 2,7 millions d’euros en moyenne (3000 km). Le plan de réduction du salage sur 3 ans (32.000 à 24.000 tonnes) vise une économie de 800.000 euros par an (avec le slogan «Hiver moins salé, nature préservée).



Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information