Le Ministère de la justice a demandé au Parlement européen de lever l'immunité de Marine Le Pen. Elle avait dénoncé à Lyon en 2010 les prières de rue et fait le parallèle avec l'Occupation.
Le ministère de la Justice a transmis au Parlement européen une demande de levée de l'immunité parlementaire de Marine Le Pen. Cette demande est liée aux propos de Marine Le Pen, le 10 décembre 2010 à Lyon, faisant un parallèle entre les prières de rue et l'Occupation : "Je confirme que le ministère de la Justice a transmis le 26 novembre au président du Parlement européen, Martin Schultz, une requête pour une main levée parlementaire concernant Mme Le Pen", a indiqué Pierre Rancé, porte-parole de la Chancellerie.
Devant des adhérents du Front national, le 10 décembre 2010 à Lyon, Mme Le Pen,qui était alors candidate à la présidence du FN, avait dénoncé les prières de rue des musulmans. "Je suis désolée, mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la Seconde guerre mondiale, s'il s'agit de parler d'occupation, on pourrit en parler, pour le coup, parce que ça c'est une occupation du territoire", avait-elle déclaré. "C'est une occupation de pans du territoire, des quartiers dans lesquels la loi religieuse s'applique, c'est une occupation. Certes y'a pas de blindés, y'a pas de soldats, mais c'est une occupation tout de même et elle pèse sur les habitants", avait-elle ajouté.
Le parquet de Lyon avait ouvert en janvier 2011 une enquête préliminaire pour "incitation à la haine raciale", suite au dépôt d'une plainte du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap). Selon la source proche du dossier, une information judiciaire a été confiée à un juge d'instruction, à l'origine de cette demande de levée d'immunité parlementaire.