Précieux pour les recherches en avalanche, les maîtres-chiens suivent une formation exigeante comme en ce mois de décembre pour localiser en seulement quelques minutes les victimes enfouies sous des amas de neige.
Ce 23 stagiaires qui ont participé à cette formation aux Deux-Alpes pour décrocher le brevet national de maître-chien dispensé par l'Association nationale pour l'étude de la neige et des avalanches (Anena) au personnel civil. PGHM et CRS disposant de leurs propres formations.
Pour la plupart pisteurs secouristes dans des stations, les stagiaires sont souvent les premiers à intervenir lors d'avalanche comme début décembre à Tignes (Savoie) où une skieuse a été mortellement emportée par une coulée de neige sur un secteur hors-piste du domaine.
Avec 140 équipes cynotechniques spécialisées pour la recherche de victimes d'avalanches, la France est devenue depuis l'apparition des premiers maîtres-chiens auprès des policiers secouristes de Val d'Isère en 1956, une référence en la matière, selon l'Anena, qui accueille régulièrement des professionnels étrangers: Italiens, Espagnols ou encore Argentins comme cette semaine.
Avec les détecteurs de victimes d'avalanche (DVA), les maîtres-chiens restent l'un des moyens les plus efficaces pour retrouver des victimes. En France, une équipe cynotechnique intervient dans 65% des accidents, rapporte l'Anena.
Un chien vaut 20 sondeurs
Le chien est excessivement rapide il est capable de prospecter 1 hectare en 20 minutes quand il faudrait une vague de 20 sondeurs pendant plus de deux heures, souligne Xavier Stinglhamber, directeur de la formation.
Doté d'un flair 600 fois plus puissant que l'homme, les chiens ont la capacité d'identifier l'odeur humaine se dégageant du manteau neigeux sans la confondre avec celle des personnes mobilisées sur le terrain.
Si la recherche s'apparente à un jeu pour le chien, il ne faut pas perdre de vue qu'on doit être efficace et rapide, insiste-t-il auprès des futurs diplômés, alors que les chances de survie sous une avalanche diminuent considérablement après vingt minutes d'enfouissement.