Une femme de 47 ans, assistante maternelle à Saint-Priest a été mise en examen jeudi 20 décembre pour violence sur mineur. L'enfant à sa charge était marqué de bleus.
Les parents avaient alors remarqué les marques inhabituelles sur les bras et les jambes de leur bébé. La gardienne avait alors indiqué à la mère de l'enfant que ce dernier se cognait.
Mais un soir mi-septembre, alors qu'elle venait de le récupérer, le petit garçon a vomi et perdu du sang. Sa mère l'a alors montré à un pédiatre, qui a révélé que son frein lingual, sous la langue, était coupé. L'enfant avait pu être forcé violemment à manger.
La nourrice saisit les prud'hommes
Ses parents ont congédié la nourrice et alerté la Protection maternelle et infantile (PMI) (la liste des PMI en Rhône-Alpes), qui délivre leur agrément aux assistantes maternelles et les suit. Quelques semaines plus tard, ils recevaient une convocation aux prud'hommes, la nourrice les ayant assignés pour non-paiement des indemnités de licenciement. Les parents ont alors déposé plainte fin novembre pour les faits présumés de maltraitance sur leur fils.
L'enquête, menée par la brigade de protection de la famille, a révélé que cette nourrice, qui continuait à garder des enfants, avait fait l'objet de plusieurs signalements à la PMI. En outre, une procédure la visant en 2010 avait été classée sans suite faute de preuves.
La nourrice a été interpellée mercredi et placée en garde à vue. À son issue, elle a été mise en examen pour "violences volontaires sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité" et laissée libre.