Le Ministère de l'Intérieur s'est engagé à un départ du militant islamiste algérien en résidence surveillée à Brioude. Un départ qui devrait intervenir fin Avril 2013.
Les deux élus de Haute-Loire ont obtenu gain de cause. Le député Jean-Pierre Vigier et le maire de Brioude, Jean-Jacques Faucher, s'étaient rendus au Ministère de l'Intérieur le 12 décembre dernier. Il étaient allés demandé le départ du militant islamiste algérien placé en résidence surveillée dans un hôtel de Brioude depuis le 29 octobre. Une demande visiblement prise en compte. Vendredi en fin de journée, Jean-Pierre Vigier a été contacté par le directeur adjoint de cabinet de Manuel Vals qui s'est engagé à un départ de Saïd Arif pour la fin du mois d'avril 2013.
Saïd Arif a été condamné à 10 ans de prison, en 2007, pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste". Il a ensuite été placé en résidence surveillée à Millau, en 2011, avant d'arriver en Haute-Loire, d'abord à Langeac à la mi-octobre 2012 puis à Brioude fin octobre.
Interview : Notre journaliste, Sébastien Kerroux, a contacté le militant islamiste pour connaître sa réaction à cette annonce :
Sébastien KERROUX : Saïd Arif, votre séjour à Brioude devrait se terminer fin avril 2013. Quel est votre sentiment suite à cette annonce ?
Saïd Arif : Cela me laisse très indifférent. Que je sois ici ou ailleurs, ma situation ne va pas changer. Ça ne m’affecte en rien. Ils veulent déplacer leur problème, au lieu de trouver une solution.
SK : De quelle façon avez-vous appris la nouvelle ?
S.A : J’ai appris la nouvelle par les journaux, j’étais très étonné. La gendarmerie de Brioude a appris la nouvelle de la même façon que moi. Je trouve que cette décision n’a aucun intérêt. Il faut qu’il y ait une discussion et qu’une solution soit trouvée pour que mon assignation à résidence soit levée.