Pour la première fois au monde les mushers d'une course de chiens de traineau ont subi un contrôle antidopage sur La Grande Odyssée.
Une surprise attendait les mushers de La Grande Odyssée à leur arrivée de la 8e étape à Bramans, lundi 21 janvier. Six concurrents ont été contrôlés dans le cadre de la lutte antidopage par un médecin du sport, mandaté par l'Agence Française de Lutte contre le Dopage (AFLD).
"A ma connaissance, c'est une première dans l’histoire du mushing, au moins en Europe, peut-être dans le monde", commentait Dominique Grandjean, directeur de course.
Le mushing, un sport de haut niveau à part entière
L'événement a en effet de quoi surprendre dans un sport que d'aucun considère comme confidentiel. "Cette démarche prouve que le mushing est reconnu comme sport de haut niveau à part entière", se félicite Henry Kam, président de La Grande Odyssée. Elle démontre que l'Agence a une politique de présence sur tous les stades et dans tous les domaines. "J'ai été informé il y a quelques jours de cette mission", explique le médecin assermenté. "Elle peut avoir été décidée par l'Agence ou à la demande de la Fédération", poursuit-il.
Six concurrents, dont le vainqueur de l'étape du jour et le premier au classement général, ont été invités à remplir un gobelet de 125 ml. Opération effectuée sous l'œil du médecin qui remplit deux pipettes scellées devant l’intéressé. "L’important, c'est qu’il n’y ait pas de contestation possible", précise le praticien. Ces échantillons sont réfrigérés puis congelés et envoyés au laboratoire national de Châtenay-Malabry. L'une des pipettes est analysée, l’autre conservée pendant trois ans, pour permettre un nouveau contrôle en cas de litige.
Les résultats ne seront connus que bien après la fin de l’épreuve. Mais, chacun au sein de l’événement a conscience maintenant d'appartenir au monde sportif professionnel.
Pour mémoire les contrôles antidopage concernant les chiens sont réalisés depuis deux ans par l'AFLD sur La Grande Odyssée.