Le 17 août 2009, des agriculteurs de la Confédération paysanne de la Loire bloquaient l’usine Lactalis d’Andrézieux-Bouthéon pour dénoncer la baisse du prix du lait. Lactalis, débouté en première instance leur réclame 14 000 euros de dommages et intérêts.
Un procès en intimidation. Me Chantal Julien n'y voit pas autre chose. Son client, l'ancien secrétaire général de la confédération paysanne de la Loire, Philippe Marquet est poursuivi avec son organisation syndicale par le groupe laitier Lactalis.
Lactalis réclame aux intéressés 14 000 euros pour avoir bloqué l'usine d'Andrézieux en août 2009, lors d'une manifestation contre la baisse du prix du lait.
Droit de manifester contre droit de travailler
La société argue du fait que le "siège" du site avait privé l'usine de ses approvisionnements et que 300 salariés n'avaient pu travailler ce jour-là.Les agriculteurs de la Confédération parlent eux de droit de manifester, et ont joint les actes à la parole en organisant un soutien militant devant les vingt-quatre colonnes.
En première instance à Saint-Etienne, la justice avait rejeté la demande de Lactalis. La cour d'Appel de Lyon rendra son arrêt le 4 avril prochain.