L'administrateur judiciaire aurait confié ce lundi aux salariés de la fonderie DMI de Vaux (Allier) l'abandon de l'unique repreneur potentiel. L'entreprise avait été placée en redressement judiciaire le 24 juin dernier. 168 personnes pourraient perdre leur emploi.
Le tribunal de commerce ne doit se prononcer que le 21 février prochain, pourtant il semble que le sort de la fonderie DMI de Vaux (Allier) soit scellé : le troisième redressement judiciaire pourrait être celui de la fermeture. Selon les élus du comité d'entreprise, l’administrateur judiciaire leur aurait indiqué que l’unique repreneur potentiel, l'italien Gianpierro Colla, avait décidé de ne pas faire d’offre. Sauf surprise de dernière minute, les 168 salariés devraient donc être licenciés.
Au lendemain de l'annonce de cette nouvelle, une centaine d'eux ont manifesté leur mécontentement devant le site mardi matin. Ils ont notamment fait brûler de palettes ainsi que des plaques-modèles servant à fabriquer les moules des pièces que l'usine produisait pour Renault, un de ses clients.
Dans un communiqué, le comité d’entreprise explique que les salariés souhaitent « demander des comptes au groupe ». Ils « n’excluent pas d’employer la manière forte pour se faire entendre » afin d'obtenir une indemnisation décente. Une « matière forte » qui se matérialise à présent par une menace : celle de faire exploser les lieux à l'aide de bouteilles de gaz.