Les tentes sous la neige du parc de La Touche, à Rennes, rappellent la précarité des migrants. Face à l’urgence, des associations ont procédé à des "mises à l'abri" : gymnases et salles de quartier, qui servent de refuges précaires.
Une image saisissante. Les tentes du parc de La Touche, en plein cœur de Rennes, recouvertes de neige ce 21 novembre 2024. Sous ces bâches glacées, des familles, des femmes seules, des enfants. Ils survivent dans des conditions indignes, dénoncées par plusieurs associations. Ils sont installés dans ce parc depuis plusieurs semaines dans une précarité extrême.
Face à l’urgence suite aux chutes de neige de ce mercredi 21 novembre, un collectif citoyen a pris les devants. Dans le quartier du Blosne, 25 personnes, dont plusieurs familles, ont trouvé refuge dans les salles du bâtiment Polyblosne. Une solution temporaire, mais un répit pour ces exilés venus du parc.
Les gymnases, des refuges précaires
À Rennes, les gymnases deviennent souvent des refuges de fortune. Actuellement, celui d’André Fresnais, dans le quartier de la Poterie, accueille des migrants, pour beaucoup venus de La Touche. Cette opération, orchestrée par des associations, soulève des questions.
Les précédents laissent un goût amer. En 2022 et 2023, les gymnases de la Poterie et de Bourg-L’Évêque avaient dû être évacués. Insalubrité, tensions croissantes et infiltrations mafieuses avaient mis en péril la sécurité des occupants. Un cycle de crises qui se répète.
Rennes face à un défi récurrent
La ville de Rennes tente de répondre à cette détresse chronique. Chaque nuit, elle finance l’hébergement d’urgence de 1 500 personnes. Les écoles sont mobilisées par des parents-d’élèves : neuf d’entre elles accueillent des familles pour épargner à leurs enfants les nuits glaciales dehors.