Aulas/Puel : La dernière partie se dispute au tribunal

Claude Puel et Jean-Michel Aulas ont poursuivi leur bras de fer devant le conseil de prud'hommes de Lyon au sujet de la rupture de contrat de l'ancien entraîneur de l'OL. "Rupture abusive" selon Claude Puel qui réclame 5 millions d'euros au club lyonnais. La décision sera rendue le 16 mai. 

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Les avocats de Claude Puel et de l'Olympique Lyonnais se sont affrontés jeudi devant le conseil des Prud'hommes de Lyon sur le litige opposant l'ancien entraîneur qui réclame au club près de 5 millions d'euros pour "rupture abusive" de contrat, un an avant son terme. Après plus d'un an de procédure, au cours de laquelle Claude Puel avait été débouté en référé et en appel, c'est la première fois que la justice examine ce dossier sur le fond.
  
Embauché en 2008 avec un contrat de quatre ans, Claude Puel, ancien entraîneur de Monaco et de Lille, avait été licencié pour "faute grave" en juin 2011.Un licenciement dont son avocat, Me Guy Reiss, du barreau de Metz, conteste la "régularité" dans une plaidoirie très étayée.    Il réclame donc quelque 3,3 millions d'euros hors primes, au titre des salaires restant dûs, comme spécifié, selon lui, en cas de rupture dans le contrat "pont d'or" que lui avait fait l'OL. Il demande aussi 1,65 M EUR pour le préjudice moral et personnel, car "son image, sa famille et sa personnalité ont été mises en cause". Dénonçant une "procédure totalement irrégulière" de la part de l'OL, Me Reiss a estimé que le club "aurait dû obligatoirement saisir la commission juridique de la Ligue de football avant l'envoi de la lettre de convocation à l'entretien préalable de rupture de contrat".Il s'appuie ainsi sur un arrêt de la Cour de Cassation du 4 juin 2009. Ce que conteste la défense de l'OL pour qui cet arrêt est "inopérent" dans le cas présent.

Estimant par ailleurs que les faits reprochés à son client étaient "prescrits",Me Reiss a fait valoir que la seule "insubordination" dont Claude Puel s'était rendu coupable était de ne pas avoir répondu en mai 2011 à un mail de Jean-Michel Aulas, le président de l'OL. "Encore aujourd'hui, Claude Puel n'a pas compris pourquoi il a été licencié et ce qu'on attendait de lui", s'est exclamé Me Joseph Aguera, l'avocat de l'OL.

Et de dénoncer "l'attitude hermétique et provocatrice" de l'ancien entraîneur "pétri d'orgueil" qui s'était "coupé de tout le monde", les "relations exécrables" avec les "joueurs", les "journalistes" et le "staff médical". M. Aulas a prodigué "des conseils demandant à Claude Puel de changer cette situation catastrophique", mais il les a "méprisés", a-t-il dit. "Dans la situation économique générale insurectionnelle, c'est un bras d'honneur fait au président Aulas qui a vécu cela comme une trahison", a conclu l'avocat.

Le conseil a mis sa décision en délibéré au 16 mai.


Interviews des défenseurs des deux parties : Me Joseph Aguera, avocat de l' Olympique Lyonnais, puis Me Guy Reiss, avocat de Claude Puel :



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