Le sas, ou la toute dernière nuit en prison, au Théâtre des trois raisins

Le sas de Michel Azama c'est une pièce à découvrir dans le tout petit Théâtre des trois raisins à Clermont-Ferrand.  L'histoire : la toute dernière nuit en prison d'une femme jouée par Corianne Mardirossian. L'actrice nous raconte sa rencontre avec ce texte.

Elle sort demain, après seize ans d'emprisonnement. Comment appréhender la liberté de nouveau offerte ? Dans cette dernière nuit en prison se fondent les souvenirs, les peurs, les espoirs , les rires et les pleurs.
Un texte de Michel Azama  joué par Corianne Mardirossian de le compagnie parisienne Ololo 
Au Théâtre des trois raisins jusqu'au 24 février

Rencontre avec Corianne Mardirossian

France 3 Auvergne : 
Qu'est ce qui vous a motivé pour interpréter la voix cette femme emprisonnée qui s'apprête à sortir ?
Corrianne Mardirossian :
J'ai découvert ce texte il y a très longtemps, je lis beaucoup de théâtre et je l'ai porté pendant cinq six ans. Ça revenait sans arrêt, sans arrêt, je le trouvais magnifique. Je l'ai porté comme ça pendant des années et un jour je suis tombée sur une metteuse en scène qui connaissait le texte et qui souhaitait me mettre en scène dans ce texte. Alors après on s'est beaucoup documenté, on est allé au archives pénitentiaires. Petit à petit ce personnage m'a de plus en plus habité. Et j'ai eu l'opportunité de le porter à la scène.
Qu'est-ce qui fait la force de ce texte ?
C'est ce mélange entre le passé, le présent et le futur. Le mélanges des angoisses mais aussi des espoirs,  le fait qu'elle porte tout cela avec l'écriture. Elle prend la voix d'autres femmes, on ne sait pas si les scènes se passent en direct, si elle se remémore. ce texte c'est de la dentelle.  Tout se dessine, s'imbrique. On est véritablement dans un sas, un no man's land. C'est pas la vraie vie, la cellule des partantes n'existe pas, c'est un lieu qui a été crée par Michel Azama. Ça montre bien ce lieu de nulle part. La dernière nuit en prison après seize ans d'enfermement, tout se bouscule dans sa tête, tout se mêle tout se mélange jusqu'a ce qu'à l'aube elle décide de rejoindre la vraie vie.
On est presque dans le documentaire ? Il s'agit de montrer une réalité qu'on ne veut pas voir ?
Oui tout à fait. C'est à la fois très violent pour le spectateur. Le personnage entraîne les spectateurs dans ce monde qui est noir. Qui est noir mais qui a aussi des lumières, des flashes de lumière notamment par l'écriture, notamment par ses rêves, ses espoirs. Et puis tout ce qui la rattache à ses enfants, la question de la maternité est très présente. on a des allers retours avec le public entre violence et amour. C'est assez étrange, d'ailleurs elles est enfermée pour avoir tué le père de ses enfants. On est vraiment dans la passion !

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