Le comité d'entreprise de DMI, une fonderie basée à Vaux (Allier) a adressé une lettre au ministre du redressement productif ainsi qu'au président des Etats-Unis. Morceaux choisis de ces deux lettres.

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Les salariés de DMI ne relâchent pas la pression. Après avoir installé des bouteilles de gaz à l'entrée de leur usine, défilé dans les rues, devant le tribunal de commerce de Montluçon, après avoir été reçus au ministère d'Arnaud Montebourg, mais aussi par un conseiller du chef de l'état, les 168 salariés viennent d'adresser deux courriers à deux personnalités politiques : Arnaud Montebourg, le ministre du redressement productif et à Barack Obama, le président des Etats-Unis.
A l'un, ils lui demandent d'intervenir auprès de leur principal client, Renault, pour que l'entreprise maintienne son actuel volume de commande.
A l'autre, ils lui demandent de faire pression auprès de l'actionnaire américain de DMI pour ne pas abandonner les salariés à leur triste sort.

Voici des extraits de ces deux lettres adressés aux deux hommes.

Lettre adressée à Arnaud Montebourg : 
"Monsieur le Ministre, il semble que les négociations entre votre ministère, Renault et G. COLLA (CMV Aluminium et unique repreneur) n’aient toujours pas abouti ce qui provoque une inquiétude grandissante chez les 168 salariés de la fonderie de Vaux."...
"Monsieur le Ministre, nous restons convaincus qu’il y a encore une possibilité de sauver une partie non négligeable des emplois de cette fonderie." ...
"Persuadés que désormais seule une solution politique peut apporter un dénouement heureux dans ce dossier et avec tout notre respect, nous vous demandons de bien vouloir intervenir personnellement auprès des dirigeants de Renault afin qu’ils fassent l’impossible pour maintenir 100 % de la charge actuelle attribuée à l’entreprise ; gage de sécurité pour le repreneur."



Lettre adressée à Barack Obama : 
"Monsieur le président ; en France, le droit prévoit que dans de telles circonstances, l’actionnaire est soumis à certaines obligations, celles entre autres, d’apporter une aide aux salariés qui vont être licenciés. A ce jour, malgré nos différentes sollicitations le groupe reste muet et ne nous entend pas." ... "PLATINUM  EQUITY étant basé aux U.S.A, il devient pratiquement impossible pour de modestes salariés comme nous, avec de faibles moyens, de contraindre l’actionnaire de DMI à respecter le droit français. Je pense que vous seul, Monsieur OBAMA, êtes en mesure de faire pression."...
"Pour cela, permettez-nous de solliciter votre intervention auprès de PLATINUM  EQUITY afin que ce dernier prenne conscience qu’au regard du droit français, il est inconcevable de ne pas indemniser les salariés dont on se sépare."


Contacté dans la journée, Didier Verrier, le secrétaire du comité d'entreprise de DMI, attend de ces deux courriers "que ça bouge!".
Les salariés attendent du ministre du redressement productif "qu'il agisse directement (...) pour peser plus lourd dans la balance". Le 15 février dernier, lorsqu'une délégation d'élus du CE avait été reçu au ministère, Arnaud Montebourg a déclaré pouvoir appeler le numéro 2 de Renault. Mais pour le moment, selon Didier Verrier, rien n'a été fait. Par ailleurs, du courrier adressé à Barack Obama, les salariés espèrent que le président des Etats-Unis soit sensible à leur situation, en espérant que la lettre lui arrive entre les mains.
En attendant la date butoir du 5 mars, celle où arrivera à terme la période d'observation dans laquelle se trouve DMI, d'autres actions devraient être menées par l'ensemble du personnel.
Didier Verrier a précisé enfin que lors de sa dernière rencontre avec le préfet de l'Allier, celui-ci lui a déclaré que les négociations étaient toujours en cours entre le repreneur Cola, Renault et le ministère du redressement productif.

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