Louis Giscard d'Estaing se dit sollicité par de nombreuses personnalités françaises basées outre-atlantique pour les représenter à l'élection législative partielle qui va bientôt avoir lieu. Contacté par notre rédaction, il reconnaît... être très intéressé.
Pour des raisons de "manquement en matières de comptes et de financement", les sages du Conseil constitutionnel ont récemment invalidé l'élection de Corinne Narassiguin dans la première circonscription des Français de l'étranger (Amérique du Nord).
Une nouvelle élection va donc avoir lieu. L'UMP a déjà confirmé l'investiture du même candidat, battu lors de cette précédente élection, Frédéric Lefèvre. Mais un nouveau challenger pourrait se dresser face à lui, et face au PS : l'ancien député de la 3ème circonscription du Puy-de-Dôme et maire de Chamalières, Louis Gicard d'Estaing. Nous l'avons joint par téléphone :
Yannick Kusy : Allez-vous être candidat à cette élection ?
Louis Giscard d'Estaing : Ce que je peux vous confirmer, c’est que j’ai fait l’objet de nombreuses sollicitations de la part de personnalités résidant dans cette « zone électorale », qui comprend à la fois les Etats-Unis et le Canada. J’ai récemment présidé un jury dans le cadre d’un Salon des arts fantastiques au Mont Dore. C’est à ce moment là, alors que le Conseil constitutionnel annulait officiellement l’élection de deux députés socialistes (élus par les français basés à l’étranger), que les appels et autres messages par fax ont commencé à affluer. Il me semble que la confirmation, par l’UMP, de la candidature de Frédéric Lefèvre à cette élection n’a pas freiné ces demandes, bien au contraire. A ce stade, tous ces éléments me font évidemment réfléchir. Cette réflexion n’est pas encore aboutie, mais je pense que l’ensemble de ces signes vont dans le même sens.
YK : En vous écoutant, on sent tout de même une certaine envie...
LGE : Je suis, je vous l’avoue honnêtement, très sensible à ces demandes. Je pense effectivement être particulièrement légitime dans ce contexte, aussi bien en raison de mes activités professionnelles que ma vie personnelle. J’ai travaillé longtemps aux Etats-Unis (chez LVMH, ndlr), et j’ai été marié à une américaine. Tout cela, mes interlocuteurs le savent…
YK : Une candidature signifierait-elle un abandon de l’Auvergne ?
LGE : Une éventuelle élection à ce poste ne serait vraiment pas incompatible avec mes activités en Auvergne. Je garde donc, quoiqu’il arrive, mes attaches avec ma région et ma circonscription. Nous parlons de l’actuelle mandature. En ce qui concerne 2017, le gouvernement actuel nourrit de nombreux projets. Il est d’ailleurs difficile de s’y retrouver, car cela évolue tous les jours. Mais il est possible que nous assistions à un redécoupage de la carte électorale, d’une réduction du nombre d’élus, voire d’une introduction de proportionnelle. On n’est vraiment pas encore en 2017. Et je serais très content si je pouvais me rendre utile d’ici là.
Deux élections annulées en février 2013
Le Conseil constitutionnel a annulé vendredi 15 février l'élection de deux députés socialistes des Français de l'étranger. Ils ont été déclarés inéligibles pour un an, en raison de "manquements en matière de comptes et de financement de leur campagne électorale".
Les "sages" ont donc invalidé l'élection de Corinne Narassiguin dans la première circonscription des Français de l'étranger (Amérique du Nord). Elle avait battu en juin dernier Frédéric Lefebvre, ancien secrétaire d'Etat et porte-parole de l'UMP.
L'élection de Daphna Poznanski-Benhamou, qui avait battu l'UMP Valérie Hoffenberg, a également été annulée dans la huitième circonscription des Français de l'étranger (Italie, Grèce, Turquie, Israël).
Dans ces deux circonscriptions, plusieurs candidats ont été également été déclarés inéligibles pour un an pour les mêmes raisons, notamment un rejet de leurs comptes par la Commission nationale des comptes de campagnes (CNCCFP)