L'annonce de suppression de 1400 postes à l'usine Caterpillar de Charleroi en Belgique retentit jusqu'en Isère. Les syndicats ont confirmé la présence d'un plan à l'horizon 2015, entraînant la suppression de 217 sur les sites de Grenoble et Echirolles.
Le constructeur de pelles hydrauliques et de moteurs diesel est à la peine en Europe. En Isère, comme en Belgique, le carnet de commande de Caterpillar est à plat. La direction avance donc la suppression de 217 postes d'ici 2015, sur les sites de Grenoble et Echirolles. Ce seront essentiellement des services indirects, des emplois administratifs et de techniciens qui vont passer à la trappe annonce le groupe.
Une nouvelle mesure de compétitivité inévitable selon la direction du groupe mais qui ne souffrira pas de départs contraints d'après les syndicats. Ces derniers se réuniront la semaine prochaine une fois l'enveloppe d'accompagnement des départs connue. Les 2000 salariés des sites isèrois sont à nouveau dans l'expectative et se dirigent vers des mesures de chômage partiel jusqu'au mois de juin.
La Belgique craint pour son avenir industriel
En Belgique, l'avenir s'assombrit d'autant plus. Le groupe s'apprête à supprimer 1400 emplois (1 100 ouvriers et 300 employés et cadres). « Il faut impérativement dialoguer avec les responsables de Caterpillar et voir ce que nous pouvons faire, ensemble, pour réduire ce drame social », expliquait le Premier ministre dans les colonnes du journal belge Le Soir. « Si la direction se sépare bel et bien de 1.400 travailleurs, je crois qu’elle condamne du même coup le site » ajoutait également Jean-Marie Hoslet, responsable du syndicat de la province belge de Hainaut CSC-METEA.
Ce nouvel effondrement du géant américain ne présage rien de bon à l'avenir, si la croissance économique de l'Europe ne sort pas rapidement de la zone rouge.