Plusieurs milliers de personnes ont manifesté ce matin à Lyon et St Etienne à l'appel notamment de la CGT et de Force Ouvrière contre la mise en place d'une nouvelle loi sur la flexibilité du travail. Les syndicats dénoncent "une régression sociale".
Entre 2.300 personnes selon la préfecture et 7.000 selon les syndicats ont défilé à Lyon mardi matin, répondant à l'appel national de la CGT, FO, FSU et Solidaires pour empêcher l'adoption du projet de loi sur l'emploi. "Non à toute loi de régression sociale", affichait la banderole en tête du cortège, largement dominé par la CGT. Les manifestants ont marché de la Manufacture des tabacs, dans le 8ème arrondissement, vers la place Bellecour.
La CGT dresse une carte des différents rassemblements de protestation dans la région.
Des représentants de Renault véhicules industriels, Bonduelle ou encore les Urgences du Vinatier, s'étaient rassemblés sous des pancartes dénonçant "l'accord de la honte". Malgré le mouvement de grève, le réseau de transports en commun lyonnais (TCL) n'a pas été perturbé.
La CGT a recensé 174 manifestations et rassemblements prévus lors de cette journée interprofessionnelle unitaire, dont un grand défilé cet après-midi à Paris. L'appel commun à une mobilisation de la CGT et de FO, historiquement "frères ennemis", est sans précédent. Depuis la signature le 11 janvier de l'accord sur la sécurisation de l'emploi par trois centrales - CFDT, CFTC, CFE-CGC - et le patronat, la CGT et FO, qui ont refusé leur paraphe, dénoncent une "régression sociale" et reprochent à l'accord de faciliter les licenciements et d'accroître la précarité.