C'est à 17h, jeudi, que les 168 salariés de la fonderie DMI à Vaux connaîtront l'issue de plusieurs semaines de lutte pour sauver leurs emplois. A 17h, ils sauront si une trentaine d'entre eux sont sauvés ou si l'entreprise est placée en liquidation. Il n'y a plus qu'un seul repreneur en lice.
C'est à 17h que la décision du tribunal de commerce de Montluçon doit tomber. Les 168 salariés de la fonderie DMI de Vaux (Alier) sauront alors si leur entreprise a trouvé un repreneur ou pas. Dans les deux cas, tout le monde ne pourra pas avoir le sourire sur les lèvres. Si le tribunal dit non à la seule offre encore en lice, c'est la fin, purement et simplement. Si l'offre de Jean-Claude Darugna, un ancien cadre de l'entreprise, est acceptée, alors c'est seulement une trentaine de salariés qui seront gardés.
Jeudi matin, les salariés de DMI pouvaient encore espérer voir trois offres étudiées par le tribunal de commerce de Montluçon. Mais l'italien Gianpierro Colla n'a finalement pas déposé d'offre. Il prévoyait de conserver la moitié des effectifs mais il n'a pas reçu de garanties suffisantes de la part de Renault et il a préféré juter l'éponge. Christian de Léotard, inventeur de la voiture à six roues, n'est pas venu au tribunal et n'a donc, finalement, fait aucune proposition.
Reste l'ancien cadre de la maison, Jean-Claude Darugna qui s'est associé à Daniel Barret (société Secast). Les deux hommes sont prêts à reprendre DMI mais pas à n'importe quelles conditions. Ils ont annoncé ne vouloir conserver qu'une trentaine de salariés et vouloir les choisir. Fin de non recevoir des syndicats qui, par la voix de Gabriel Gagin, ont rappelé que la loi n'allait pas dans leur sens mais qu'elle imposait quelques règles.