La Canne de combat est un art martial français. Une vieille histoire qui resurgit samedi et dimanche à Ambérieu où le gratin des compétiteurs est réuni pour des championnats de France. Explications et reportage.
La canne de combat ? Voilà une expression qui suscite souvent un regard franchement interrogateur. Normal c'est sport de combat de percussion classé dans la catégorie "confidentiel".
Il se pratique à l'aide d'un objet contondant, une "canne", un bâton de châtaignier de 95 cm de long avec lequel le "canniste" doit toucher son adversaire le plus souvent possible.
En Rhône-Alpes, quelques clubs proposent cette activité : la MJC Duchère (Lyon), Safate à Ambérieux ou encore le CSSBF de Saint-Maurice-de-Beynost.
C'est une pratique ancienne qui a été codifiée par les maîtres de savate et de sabre pour qu'elle soit enseignée comme arme de défense.
Au XVIIIe puis XIXe siècle, la canne est devenue un objet de la vie courante et un accessoire incontournable de la garde-robe masculine, qui pouvait offrir un avantage notable en cas de combat.
Lors des Jeux olympiques de Paris en 1924, la canne est même au programme dans la catégorie des sports nationaux.
Aujourd'hui les techniques martiales de canne qui n'ont pas disparu en France. Elles sont principalement utilisées dans les systèmes policiers de cannes télescopiques, matraques et tonfas.
La canne sportive (canne de compétition, canne d'arme) est réapparue dans les années 1970 sous l'impulsion de Maurice Sarry qui a créé le CNCCB (Comité National de Canne de Combat et Bâton).